Maurienne, Oisans, Queyras, Ubaye, du vélo à travers les montagnes...

Le 17.10.2014, par LionelG, 8 commentaires


Mon emploi du temps un peu chargé ces temps-ci m'a pas mal retardé sur la parution de cet article et je m'en excuse auprès des chouettes participants avec qui j'ai vécu cette belle aventure: jean-claude, dorian, olivier, sylvain et pascal. Maintenant, petit retour vers le passé et débarquement au....

...Lundi 15 Septembre 2014, 9h, le Cairn, faubourg Mâché, Chambéry City... Le rendez-vous était donné. On joue à Tétris avec le minibus du Club. Qu'est-ce qu'on peut en mettre des choses dans ce beau véhicule: De somptueux montain bikes, des casques bariolés, toutes formes de sacs à dos et autres techniques alternatives de rangements, six vttistes assoiffés de singletracks et un papa-super-sympa-qui-nous-emmène-avé-le-sourire........Bref, on est bondé!

Arrivée col de la croix de fer. C'est ici que ça commence, il fait beau, pas très chaud, température idéale pour rider. Descente teigneuse sur st sorlin d'arves. On est tout de suite dans l'ambiance. Sac à dos de 12kg. Dur dur les marches t5 et les épingles!

Maintenant les choses commencent, on va pas rigoler longtemps. Enfin si en fait, on va "rigoler" , c'est à dire franchir de nombreuses "rigoles" pénibles et boueuses, le tout défoncé par des milliers de passages de jolies vaches locales mais tout à fait destructrices de sentiers. Après on dira que les vttistes bousillent les traces! ;-)

 

 ça monte raide et soutenu

 

 

 mais certains en profite pour faire les malins! on verra si ya la même énergie dans 5 jours...

Le paysage mauriennais, parfois austère, offre aussi des couleurs spectaculaires entre pâturages et zones friables. Paysage tout à fait exceptionnel. Premier portage du séjour, pendant que certains encore plein d'espoir se résigne à pousser...

 

 

 Je crois bien qu'il faut faire une pause.

Tout comme l'an dernier à la même époque, les repas et l'alimentation prendront une place importante durant les efforts. Nous constatons aussi régulièrement à quel point nous métabolisons de manière différente... Parce que franchement, j'en connais un qui a tout le temps faim! ->mais il est pas sur la photo, il cherchait le garde-manger...

 Arrivée (enfin!) au col des prés nouveaux, 2292m. En face, les glaciers des grandes rousses et les sommets de l'alpe d'huez: pic Bayle et Pic du Lac Blanc, versant est.

Pas grand monde là-haut... Nous croiserons tout de même un personnage insolite et peu loquace, un berger accompagné de son toutou... Nous n'en saurons pas beaucoup plus malgré les tentatives de socialisation de Pascal.. Qui resteront un peu vaines.. "ouais... Ouais.."

Le col des prés nouveaux est placé sur la frontière historique du duché de Savoie.

Direction combe de la valette et ces schistes somptueux... C'est par là..

 

Après une descente qui signera la première chute du séjour (aie j'ai eu mal!), nous terminerons par une version freeride de l'arrivée sur Besse en Oisans, petit village charmant où nous irons chercher un pain délicieux cuit dans le four à bois d'un joli petit chalet local...

 Mardi, nous commençons la journée par 800m de dénivelé pour se mettre en jambe. le soleil est de la partie, nous sommes en forme, heureux et joyeux d'attaquer la journée par le plateau d'Emparis. De nombreux moutons nous accueillent sur les contreforts du plateau et l'ascension finale nous demandera un bel effort et quelques hypoglycémies.

 C'est juste paradisiaque cet endroit. Je vous invite vraiment à aller y faire un tour en dehors des périodes estivales d'affluence massive. Il y a de la magie ici.

 

 Le lieu idéal pour faire des photos promotionnelles.

 

 

La meige... Faut-il le préciser? Meije provient de meidjo qui en provençal signifie « midi » et désigne le sud. Les habitants de La Grave avaient ainsi l'habitude de désigner cette montagne, située au sud de leur village, l'oeille de la meidjour (l'aiguille du midi). La dénomination de « la Meije » provient donc de ce que le soleil passe au-dessus de la montagne lorsqu'il est midi. Ainsi les habitants de Chamonix ont-ils dénommé deux contreforts du massif du Mont-Blanc en fonction de la position du soleil au cours de la journée : l'aiguille du Midi et L'aiguille du Goûter. (source wiki)

 

 Alors là, vous pourrez pas dire qu'on vante pas les mérites de la multiactivités. Quel athlète!

 Nous prenons conscience maintenant qu'il nous reste une sacrée trotte jusqu'au col du Lautaret, tout tout au fond là-bas. C'est vraiment loin d'autant qu'on ne prendra vraiment pas le chemin le plus court pour l'atteindre.

Descente sur le village du Chazelet au-dessus de la Grave. Première descente magistrale et splendide depuis les lacs du plateau, notamment cette partie de dalles où nous pourrons commencer à tester nos appuis et oublier un peu les sacs à dos... Yahouuuuuu !

 

Le chazelet, charmant village où nous ferons une halte hydrique bien nécessaire... Fait chaud, chaud au front, chaud aux guibolles... La suite fera mal.

 

 Et certains en profitent pour faire des pauses touristiques. Petite passerelle jonchée sur la vallée de La Grave juste en dessous. C'est haut, c'est beau.

 Un dernier effort pour attaquer une poussette d'une bonne demi-heure..

 ET la route du col du Lautaret donnera l'occasion à quelques fougueux de tester leurs hypoxie. On se croirait au tour de France. Arrivée au refuge du Lautaret. Super accueil, un groupe de l'université de Savoie en recherche de cailloux à examiner nous rejoindra. Un atelier mécanique est improvisé, on huile, on serre les boulons, on frotte les chaînes, on gonfle les pneus... Tiens! Si j'en profitais pour bidouiller mon frein arrière...

Et comme souvent en mécanique, on début ça marche mal, après ça ne marche plus! Plus de frein et donc direction le lendemain matin vers briançon par une version très raccourcie de l'étape prévue... J3, étape repos pour moi et recherche d'un réparateur vélo...

 

 J'en profiterais pour visiter Briançon, ses vélocistes et son architecture fortifiée.

Pendant que mes compères attaque le Galibier par la route historique pour arriver aux lacs des Rochilles et au Lac des Cerces..

 Une étape somptueuse où nous retournerons certainement pour découvrir à nouveau ces paysages minéraux et aqueux ainsi que de magnifiques sentiers techniques notamment pour redescendre sur le refuge des Drayères...

en direction de la vallée de Névache et du gite de la Vachette où nous nous retrouverons tous pour passer une nuit bien méritée. La météo change, les prévisions sont maussades, mais nos énergies sont toujours bien là et ce n'est pas quelques gouttes qui vont nous plomber... Quoi que...

J4, On monte à Montgenevre, une légère pluie fine vient marquer nos os, il fait frais, presque froid. Après 1000m de den nous arrivons au col des douaniers où s'ouvre les paysages du Queyras, couleur or et argent... Les nuages s'estompent, la descente s'annonce grandiose... Whaou...

 Des personnages hors du commun équipés de montures très très spéciales...

D'autres tentent de donner des ailes à leurs deux-roues...

Allez, on descend??

 

Arrivée dans le vallon, la fatigue semble apparaître... le froid est plus pressant...

Dorian a faim,

et un peu froid aussi..

Sylvain a froid,

et un peu faim aussi ;-))

Premier temps dur de notre périple. Heureusement, on trouve un refuge tout chaud. Certains en avaient bien besoin. Dorian a pris un coup de froid. Sérieux coup de froid.

La suite fait mal. Poussage, portage sur 600 m de D+.

Yes! col de Péas, version vélo2montagne!

Quand je vous disais que ça avait fait mal...

Déconseillé de traîner dans le coin, je vous le dis moi!

 Tentative de yoga au froid.

Là aussi ça va plus hein!

Véronique et davina... on les a perdu je crains!

C'est parti pour une longue descente vers Chateau Queyras.

Une traversée c'est aussi l'occasion de vivre une belle aventure collective, de partage et de solidarité. Là, nous sommes tous attentifs et essayons de soutenir au mieux notre partenaire qui lui puise ses dernières énergies pour tenir. Allez courage, on y est presque.

Arrivée au dodo. Accueil médiocre au gite de Ville Vieille. Nous avions bien faim et nous n'aurons pas l'occasion d'en redemander. Nous y trouverons tout de même de bons conseils d'itinéraires. La nuit pour Dorian sera dure. Il est bel et bien malade.

 

J5: nous arrivons à saint véran, plus haute commune d'Europe, située à 2040m. Nous sommes fatigués, nous sommes aussi touchés par l'abandon de Dorian qui a pris la tangente routière pour rejoindre le train et rentrer se reposer à Chambé. Nous nous retrouvons à 5 et pourtant nous ne faisons que nous tromper en comptant 6 à chaque fois. Un vrai manque.

On peut dire qu'il a vraiment fait le bon choix. Nous prendrons la pluie pendant 3 heures, notamment sur la partie rejoignant le refuge de la Blanche, halte inespérée. Nous sommes vraiment impacté par le froid et la pluie. Le refuge ferme demain. Ouffff.

Après 1 petite heure de récupération, une magnifique omelette et des tentatives de séchages sur un poil ineficace, nous voilà parti pour attaquer le véritable "morceau" de la journée: le col de la Noire.

Le nom fait peur, mais la réalité est encore plus austère et dure. Il fera mal ce col.

Arrivé en haut et après quelques embrassades de joie, nous nous dirigeons donc vers l'ubaye et sa vallée...

 

 

 De jolis singles, des paysages toujours plus beaux, et une pluie qui a complètement cessée. Ya bon!

 Passage T 8 (voir les cotations vélo2montagne ).

Technicité et endurance seront les mots directeurs de cette longue, très longue descente...

Yesssss, on y est!!!!

Derniers moments délicieux, berçés par le retour du soleil et sa douce chaleur. Vue sur le col de la Noire tout tout au fond.

Séchage efficace là! Et promotionnel bien sûr!

Dorian, tu es avec nous ;-)

J6, le brouillard se lève en direction de Barcelonnette.

Dernier relais entre cyclistes où le troisième plateau de jc sera dur à tenir....

Place de la Mairie, Barcelonnette, heureux et comblés....

LOVE & RIDE !!!!!

 Un chaleureux merci à tous les participants pour ces purs moments de bonheur !

à l'année prochaine....


 

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