Samedi, début d’après midi à Pralognan. Le thermomètre de la voiture affiche 25°.

14h : à 25 °

25 °, c’est chaud pour un début d’avril, non ?!? Et sous peu, en plein cagnard, il faudra affronter le prologue, la 1 ère partie de l’épreuve de la Trans-Vanoise nouvelle version 2011.

A ce moment, comme bon nombre de skieurs alpinistes, ceux du CAF Chambéry, à savoir Baptiste, Daniel, Michel et votre rédacteur se questionnent : les plus raisonnables ne sont-ils pas tous ces cyclos que l’on croise sur la route ? Ou ces randonneurs partant tranquillement à pied découvrir les abords du parc de la Vanoise ? Ou plus simplement, tous ces touristes tranquillement attablés aux terrasses ?

Bonne question, qui trouvera sa réponse après la course car il est temps de passer au contrôle du matériel. Et là, quand on soupèse notre sac, on se dit que ça va être lourd : corde de 15m, longes, broches à glace, casque et tout le tintouin sans oublier l’eau, et de l’eau il en faudra en quantité pour venir à bout des quelques 2800 m de dénivelé ....

Situation contradictoire d’ailleurs que le poids de ces sacs pour une discipline qui ne jure que par le light ! Voire le super light.

Et le bruit court que certains enlèvent même les étiquettes de leurs habits pour gagner du poids. Une rumeur ??? Conforme au règlement ??? On le saura lorsque les autorités sportives exigeront de contrôler la chose jusqu’aux sous-vêtements. Mais on s’égare ...

15h : Prologue.

Le prologue ? C’est le genre d’épreuve qui sèche les moins aguerris. Imaginez chaussures de rando aux pieds, skis à la main, on sprinte sur 100m en ville pour accéder au front de neige, là on chausse et gravit 200m de neige fondue, puis skis au dos on monte des marches taillées dans la neige, manip de peaux, etc...

Une épreuve parcourue en 10 min pour les plus rapides. Ça va vite et le souffle est court pour les moins préparés qui s’attarderont dans cette ascension pendant plus de 14 min pour les quasis derniers, dont l’équipe de votre rédacteur !

Une fois finie, on récupère au mieux. Puis c’est briefing de course, repas du soir, derniers préparatifs et le coucher sans s’attarder car départ de l’épreuve annoncé à 5h30.

5h 30 : TransVanoise.

La TransVanoise ? Une épreuve très bien organisée. Merci aux bénévoles et aux organisateurs. La course a bâti au cours des éditions précédentes sa réputation de sérieux et de paysages grandioses. L’édition 2011 le confirmera.

5h30 donc, départ à la frontale, les 94 équipes s’élancent. Le parcours permet de s’éprouver sur tous les types de difficultés du ski’alpi : remontée sur piste au début de quoi étirer le peloton, passage d’arêtes sur corde avec longe, descente sur neige tôlée.

Puis remontée, puis encore descente mais cette fois-ci en trail sur des sentiers déneigés. Tout cela avec des manip de peaux en bon nombre et des barrières horaires réduites du fait des températures élevées, sécurité oblige a précisé un météorologue présent au briefing.

Alors pour les moins rapides, le challenge sera de finir en passant à temps les barrières horaires. Ce qui vaut à chaque contrôle de questionner les bénévoles : « on est dans les temps ? » Et si personne ne nous arrête, on file « Merci à vous, bénévoles anonymes, à l’année prochaine ... »

On file pour une longue, très longue remontée à la Pointe de la Réchasse. Ouh là là qu’elle parait loin cette pointe. Sommet : tiens du public : quels courageux ! Puis c’est la traversée glaciaire : ça chauffe, c’est chaud, pas un souffle d’air.

Pointe du Dard. Encore des encouragements et enfin la descente, la grande, la dernière. Enfin presque car quelques petites buttes et de légers faux plats à parcourir en pseudo-skating contrarient cette descente.

Passage au refuge Félix Faure : on prend un peu d’eau et hop, encore une ou 2 buttes qui « cassent » puis le final : la longue et ultime descente. Arrivée au bas des pistes de Pralo, on déchausse et re-sprint dans le centre ville, mais là, on connait, on l’a fait la veille ! et Ouf !

11h45 : Ouf, course finie !

Enfin, la bannière d’arrivée nous attend , franchie sous les encouragements de Michel et Daniel présents dans le public, déjà douchés, massés, restaurés car arrivés bien avant, bien sûr.

Course finie, contrat horaire rempli, on se réhydrate généreusement grâce aux « pressions » disponibles au ravito de fin de course et comme on a lu que c’est une bonne boisson de récup, on en profite largement, le rédacteur en particulier car il a soif quoi !!! Et pour finir séance convivialité avec le repas, sous le soleil.

Ce soleil qui aura été le compagnon du jour et de quasi toute la saison de ski alpi. On ne s’en plaindra pas.

Voilà donc cette épreuve sportive aboutie dans les meilleures conditions de préparation grâce aux divers sorties du club, c’est un petit clin d’œil aux animateurs du groupe, et qui clôture pour beaucoup d’entre nous, une bien agréable saison de compétition en ski’alpi et qui redonne bien envie de recommencer en 2012.

En attendant, quelques randonnées glaciaires cette fois vers des horizons les plus divers puis bientôt place à la saison d’été.

Et ski’alpi, Bien sûr !

Phi...

NB : désolé, pour ce compte rendu tardif , c’est que j’ai un peu lézardé en terasse.