Samedi 5 avril, Olivier et moi sommes allés à la tanne au Névé, sur le Margériaz.

Rdv était pris à 8h pour rentrer tôt dans l'après-midi. Olivier avait préparé le matos la veille : on allait se  trainer 250 m de corde à deux dans les méandres de la descente... La sortie promettait d'être un peu physique, surtout à la remontée.

Arrivée à 9h sur le parking. La neige bloque encore la route forestière, cela va rallonger un puu la marche d'approche. Pas grave, on sera chauds en arrivant au trou. On s'équipe, on prépare les sacs. Prémonition ? coup de chance ? Olivier me convainc d'emmener les cordes pour le fond sans les enkiter traditionnellement. Elles finissent donc dans le sac, lovées, comme si on allait les ranger.

On se met en route, avec deux gros sacs chacun, en enfonçant par endroit dans la neige de printemps aui commence à dégeler. Après une demi-heure de marche et quelques hésitations sur l'itinéraire, le trou se présente, bien visible grace aux câbles qui l'entourent, censés sécuriser le passage des randonneurs en raquettes, mais qui sont à hauteur de cheville, à cause de la neige.

Nous finissons de nous équiper, j'installe la corde qui nous permettra de descendre dans la salle d'entrée. Il y a de la glace au fond, ça glisse, j'aurai du prendre les patins. quelques mètres plus loin, plus rien. Je constate aussi a vec surprise que l'aménagement de la traversée Névé porte-Cochère, réalisé à l'automne dernier, ne se limite pas à cette parrtie de la cavité, mais se poursuit également dans l'accès vers la rivière des cochons. Heureusement, pas très loin. rapidement, nous trouvons une barre en inox, qui indique la fin de la visite aménagée. Derrière, les "choses sérieuses" commencent. Et il y a des cordes en place ! n'écoutant que mon courage, je suggère que nous laission nos deux kits de corde sur place. Si le groupe qui a posé les cordes est devant nous, on va les trouver en descendant, sinon, ils verront nos kits et ça les alertera. On continue donc, en gardant juste la bouffe et l'eau et c'est reparti ! Il y a un ressaut, puis un puits, une petite salle, puis  un méandre et encore un puits. Le tout, sans eau, alors qu'en ce printemps, je m'attendais à trouver de l'eau partout. Là, rien. Le méandre est sec comme un gosier de légionnaire en plein désert ! Bref. Ca continue. Au pied du dernier puits, il faut monter un peu pour trouver le passage dans un méandre. La progression est agréable, pas trop étroite, même si ça se resserre globalement.  on commnce à entendre un grodement. Nous finissons par arriver en haut de l'avant dernier puits (11m). Le départ est étroit. J'ai presque du mal à descendre. Ca finit par passer et là on arrive rapidement au dernier puits. Le grondement commnce à être fort. Olivier me laisse decendre en premier. 20 m plus bas, je distingue une petite cascade qui arrose copieusement l'endroit où je vais aboutir par la grace de Newton. Pas fan de douche glacée, j'avise une sorte de banquette que j'atteinds sans mal, à 2 m du fond du méandre qui constitue le collecteur de la grotte. Y'a d'l'eau ici !

Olivier me rejoint, passe sous la cascade et part explorer un peu le méandre, en amont et en aval, pendant que je profite du spectacle de l'eau. Quelques minutes plus tard, il me rejoint. Je commence à remonter tranquillement. en haut du puits, j'enchaîne avec le suivant, celui dont le départ est étroit, vous savez ? Et bien, ça ne rate pas, je dois faire des efforts de dingue pour en sortir. Je me trouve finalement soufflant comme un boeuf au sommet. Je prends le temps d'attendre Olivier. Et je me rends compte qu'il négocie le passage beaucoup mieux que moi, l'animal ! On dira qu'il est déjà venu, hein Olivier ?

On repart dans le méandre, en oppo, sur de belles banquettes en passant au plus facile et on fait une pause casse-croute au bas du P 14 et on est repartis. La remontée s'enchaîne sans aucun problème (vivent les trous équipés dans lesquels on ne traine pas de kit !), et on finit par déboucher au sommet du premier puits. Récupération des kits de matos et on rejoint la base du puits d'entrée. On attache les sacs au bout de la corde et on part voir la traversée vers Porte-Cochère, pour jeter un oeil au reste des aménagements posés à l'automne par le parc des Bauges. Je dois avouer que ce que j'en ai vu sur internet, ici, par exemple, reflète bien la réalité.

Ce petit parcours est donc accessible sans équipement (sauf casque, éclairage et vètements chauds) à partir de 5 ans. il permet de faire un petit tour sous terre, Attention, toutefois, la présence de glace à l'année au bas de la Tanne du Névé peut poser problème (au printemps 2013, un jeune s'est cassé le fémur à cet endroit).

Mais revenons à nos moutons. Une fois ressortis par la porte cochère, nous rejoignons rapidement le puits d'entrée de la tanne du Névé et halons les sacs au moyen de la corde que nous avions utilisé pour descendre. Il est 14 h, nous avons passé 4 h sous terre, pour descndre à -150m environ. Une bonne petite sortie.

Après quoi, Olivier m'emmène visiter les environs pour trouver l'entrée des Cochons. Cette entrée est restée introuvable, même si nous avons écumé les bois aux alentours pendant une bonne heure. De guerre lasse, nous finissons par redescendre à la voiture. Déshabillage, rangement du matériel collectif (tout propre, car pas sorti des sacs) et en route ! Nous sommes dans la vallée à 16h. Tous les objectifs de cette sortie ont étés atteints !

C'est sûr, j'y retournerai pour la traversée (la grande, pas névé-porte cochère : celle-là, je la ferai avec les enfants).

Un grand merci à Olivier pour avoir accepté de m'accompagner et également au club inconnu qui a laissé son équipement en place !