Le groupe de l’école d’escalade se réunit sous une pluie battante le lundi 3 mars devant le local du CAF, afin de prendre la route pour l’aéroport de Genève. Le trajet passe, et nous voilà à 11h attendant l’heure de départ de l’avion, 14h45 pour Marrakech. Nous mangeons, attendons puis embarquons après le contrôle des billets et des bagages, l’avion décolle nous entrainant au dessus de la couche de nuage, les trois heures de trajets se passent sans encombres, au soleil.
La pluie de Chambéry ayant laissé place au soleil de Marrakech, nous louons les voitures après être passé au bureau de change, puis quittons la ville pour un long trajet en direction de Ouarzazate, et bien que tournant à droite au lieu de gauche sur les conseils d’un homme en scooter le voyage nocturne sur les routes de montagnes marocaines se passe paisiblement.
La nuit est bien avancée lorsque nous arrivons chez Kamal, notre premier hôte, lequel nous offre le thé avant une nuit de sommeil.
Ce n’est donc qu’au réveil le mardi 4 mars que nous voyons le paysage nous environnant, longue étendue rouge-orange, aride et désertique, coupée par de grandes falaises de la même couleur, en contraste avec un petit oasis de verdure le long de l’eau, au fond de la petite combe. Durant tout le voyage nous découvrons d’immenses étendues dénudées de toute végétations (mis à part quelque arbustes secs principalement le long de la route), secs, vides. Parfois un village ou une station service s’étend le long de l’unique route, cassant ainsi la nudité du paysage. À l’horizon se découpent des falaises imposantes, lisses et parfois aux formes improbables.
Le midi nous mangeons à l’entrée des gorges de Todra à l’ombre d’une immense palmeraie, à « La source des poissons sacrés », puis nous nous engageons dans les gorges pour aller y grimper nos premières voies.
Le soir, nous arrivons dans un petit village du nom d’Amellago, où Mimoun nous attends dans son gite, le thé prêt et le tajine cuit.
Le gite, plus modeste que celui de la veille, comporte la maison de terre, similaire aux autres du village, un petit jardin en avant d’un terrasse où poussent quelque arbres, les toilettes (turques) et la douches au fond de ce jardin. Deux autres terrasses, l’une donnant sur le village, l’autre où nous mangeons le matin s’ouvre sur les cultures entre le gite et la rivière asséchée.
Le village, lui-même nettement plus pauvre que les villes de l’ouest, est exclusivement constitué de maisons en terre, une seule route s’étend le long des habitations. C’est la vision que nous avons dès notre réveil, le contraste entre l’immensité désertique des environs, les falaises tout autour, le village de terre et les cultures vertes dont dépendent bon nombre de villageois.
Nous prenons les voitures pour cinq minutes de route en direction de deux secteurs, la Grenouille et l’envers de la Grenouille, où priment les voies dans le 6, le 7, voire le 8 le long de la route (secteur de l’envers de la Grenouille). Les voies se situent pour la plupart à l’entrée des gorges où serpente la rivière (lorsqu’il y a de l’eau, ce qui n’est pas le cas). Une maigre végétation se développe, cernée par la pierre orangée. Le soleil nous parvient dès 10 heures, le ciel depuis notre arrivé n’a présenté aucun nuage. En prenant de la hauteur, nous voyons au premier plan la gorge où nous grimpons, au second un faible filet d’eau entouré de cultures, parsemées d’énormes blocs de calcaire orangés.
Pour le midi nous découvrons le macro, le thon aux tomates en conserve, heureusement complété par du pain, des clémentines, bananes, et vache-qui-rit. Cependant le soir nous avons droit à un copieux couscous, arrosé de thé.
Texte écrit par Justin
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