Le froid, on l'a ressenti aussitôt le nez dehors au rendez-vous de 6h30. Dommage, il nous a privé d'une sympathique participante prévue mais démotivée par les prévisions alarmistes ; journée glaciale annoncée, la plus froide de l'hiver ! allait-on y résister ? Pour ma part, je m'étais transformée en oignon, espérant que mes multiples peaux s'avéreraient efficaces.

Quant à l'action, il a fallu y passer avant même la dépose des voitures quand une fine couche de neige glissante au-dessus de Villemartin a bêtement fait patiner le fourgon de Daniel.
Muscles insuffisants et encore froids, véhicule trop lourd... chaînage obligatoire à quelques mètres du terminus !



Enfin, un peu avant 9h, le groupe s'élance pour défier les températures ultra négatives, en espérant que la couche grise supérieure se disloque.



Et effectivement, le ciel se fait plus engageant à l'arrivée du charmant petit hameau de la Cour.



André, carte et boussole autour du cou, et Daniel, plus branché technologie moderne se concertent sur l'itinéraire. Pas question cependant de se laisser refroidir, action, action !



Au passage, un superbe bouleau transi par le givre prépare sa sève détoxifiante pour le printemps, avis aux amateurs...

Un peu plus loin, l'un d'entre nous repère un chamois qui s'enfuit sans nous offrir le temps de dégainer l'appareil photo. 



Quelques rayons de soleil conjugués à une progression régulière et continue ont vite fait de nous réchauffer.



Il faut parfois insister pour ne pas déraper mais aucune difficulté particulière ne vient perturber notre ascension.



Mini pause devant le chalet du Dou ; des brumes viennent réveiller la sensation de froid.



Dans la traversée en dévers jusqu'au refuge du Jovet, la prudence est de rigueur ; on prend ses distances. André surveille de près l'itinéraire.



Ouaou ! Sylvaine extériorise avec joie notre impression à l'arrivée au sommet vers midi et demi.



En face, les seuls autres randonneurs observés dans le coin... 

Dommage, le belvédère est totalement recouvert, et le froid  menaçant l'inaction nous oblige à nous rhabiller promptement, dépeauter rapidement et redescendre jusqu'au refuge pour le casse croûte.
3 heures et demie de montée pour cinq minutes de contemplation, c'est un peu frustrant, mais on se console ; on reviendra une autre fois amortir un peu mieux la dépense énergétique sous des températures plus favorables.



Même la pause alimentaire après la photo de groupe sera réduite au strict temps nécessaire car le soleil a carrément décidé de nous bouder.

L'effet jour blanc nous contraint à une descente sans variante mais sans incident. Petite poudre sur fond dur agréable aussitôt que l'effet surprenant de tangage incontrôlé cesse avec une meilleure visibilité.



 A l'aplomb du hameau de Mirabozon, André attend sa troupe qu'il a bien menée.



Plus besoin de beaucoup d'action, le soleil est de retour, il ne reste plus qu'à se laisser glisser sur la piste jusqu'au parking... où il faudra quand même déchaîner !

Et au final, grosse satisfaction d'avoir réussi à vaincre le Grand Froid par la seule force de nos organismes avalant 1380 m de dénivelé sur 17 km, données certifiées par le smartphone de Daniel.