Au programme Canyon, histoire de mettre tout le monde dans le bain. Personne ne se connait, mais heureusement on a un code pour se reconnaitre : le maillot de bain. En effet, son port n’est pas si fréquent dans le centre de Chambéry en ce mois d’octobre 2018. Les conditions encore incroyablement estivales (à tel point que c’en est inquiétant) permettent d’envisager assez sereinement la baignade en perspective.

Le temps de charger le minibus et nous voilà partis en direction de St Jean d’Arvey pour le canyon du bout du monde. Appellation étonnante étant donné son incroyable proximité avec l’agglomération ! Une fois à destination, je m’amuse d’être si souvent passé là sans jamais avoir soupçonné l’existence de ce trésor géologique ! Des millions d’années (j’avoue ne pas avoir compté précisément) d’un façonnage aussi laborieux qu’inéluctable.

Les yeux aiguisés de nos trois encadrants, Stephan, Loïc et Thierry, permettent à tout le monde de trouver la combinaison adaptée, le baudrier ajusté et le casque assorti. Quelques consignes de sécurité et nous rentrons dans l’eau. La désagréable sensation de l’eau froide qui s’insinue doucement sous le néoprène ne dure pas, notamment grâce à Stephan qui accélère le phénomène en arrosant tout le monde.

La descente et la découverte de cette incroyable gorge peut commencer. On débute par un premier rappel. L’occasion de constater que tout le monde est à l’aise pour se suspendre dans le vide et se laisser glisser le long de la corde. On enchaîne ensuite d’autres rappels, petit sauts et une belle glissade sur tobogan qui s’arrête sournoisement trois mètres au-dessus d’une vasque. Bonne position de rigueur pour ne pas basculer vers l’avant.

L’eau est plutôt basse après des semaines sans précipitations, mais des indices nous révèlent jusqu’où l’eau peut monter. On imagine alors sans mal que le filet d’eau presque débonnaire qui file entre nos pieds peut montrer un tout autre visage… La fin est marquée par deux plus grands rappels que tout le monde enchaîne sans difficulté.



 

Quelques minutes de marche dans le cours d’eau nous permettent de retrouver la terre ferme. Etrange sensation de finir ainsi entre les maisons. Après près de deux heures dans le canyon, la couleur légèrement violette des lèvres et des bouts de doigts commençait à trahir l’insidieuse emprise du froid. Quelques affaires sèches, une table en bois au bord de l’eau et un rayon de soleil devaient fort heureusement rendre cette sensation éphémère. Cet événement coïncidant tout à fait fortuitement avec l’heure du goûter, nous pûmes déguster avec une satisfaction non dissimulée boissons chaudes ou froides, cookies et autres gâteaux préparés par les généreuses mamans de nos jeunes compagnons. Ce petit moment, conclusion logique et conviviale de cette belle journée, fût aussi l’occasion de faire plus ample connaissance avant de partir vers de nouvelles aventures, sur du rocher cette fois !

Un GRAAAAND merci à Stephan, Loïc et Thierry pour s’être rendus disponibles, pour leurs précieux conseils et pour leur bonne humeur.