ISAPE : J5 & J6 avec un vent qui décoiffe !
Le 12.05.2021, par PaulinV
Rédaction Alizée et Mathieu
WE ISAPE 13/14 mars 2021
Nous voilà parti pour notre premier week-end isape. Après avoir cherché où il était possible de dormir, nous optons pour le refuge du fond d'Aussois (Paulin nous a bien proposé le confort de celui de la Dent de Parrachée mais on est des vrais nous, pas besoin de confort!). Nous avertissons donc le gardien même s'il n'est pas présent que notre groupe sera là haut.
Nous nous sommes réparti la préparation des différents itinéraires selon le modèle suivant :
Marylou et Alizée la montée au refuge ; Thierry, Cécile et Mathieu la Dent de Parrachée ; Antoine, Manu et Émile la pointe de l’Échelle.
Après avoir présenté et discuté des différentes options lors de notre habituelle visio du jeudi soir, nous optons pour l'itinéraire le plus court le samedi. Ceci dans le but de monter au refuge poser la nourriture et les duvets avant de se lancer dans l’ascension d'un couloir, à voir en fonction de la météo, de la neige et de la fatigue de chacun.
Nous nous retrouvons à 6h15 au parking habituel de Bois Plan et partons en direction d'Aussois. Arrivés à 7h45 nous commencerons notre ascension en remontant la piste bleu dans un premier temps puis en suivant le chemin en direction du refuge de la Dent de Parrachée dans un second temps. Malgré le vent, le gros manque de neige, les temps de regroupement, d'analyse, les plaques de glaces nous arriverons au refuge de la Dent de Parrachée en 3h environ.
Les 2 groupes d'ISAPE au départ, avant de se séparer #COVID
Très beau chemin entre terre et neige …. mais la dominance de neige par la suite est appréciable. La terre eu même raison de Théo, et la glace du chemin du manque d'équlibre de beaucoup d'autres...
2 groupes, 2 traces de montées avec chacune son efficacité...
2 groupes, 2 traces de montées avec chacune son efficacité...
Refuge de La Dent Parrachée
Nous progresserons ensuite vers le refuge du fond d'Aussois en longeant les barres rocheuses pour descendre par un petit couloir jusqu'à notre point d'arrivée.
Il est à peu près midi quand nous pic-niquons au refuge. Nous sommes seuls et commençons à nous installer, voir à nous étaler, pour bien avoir les lits que nous avions réservé auprès du gardien.
Après une bonne pause on se motive pour profiter des derniers rayons de soleil avant la tempête. Les 2 groupes se séparent : le premier qui ira en direction de la brèche de la croix de la rue (récit de Mathieu plus bas) et le deuxième (plus téméraire) partira pour l'ascension du couloir en Y de la tête d'Aussois.
Nous nous dirigeons donc vers le nord en direction de la tête d'Aussois. Nous sentons rapidement que nous avons déjà du dénivelé dans les jambes mais nous montons à notre rythme. Les bourrasques de vent ne nous facilitent pas les choses. Arrivés en bas du couloir, quelques gorgées d'eau et un super encas indien apporté par Emile (et resté dans son placard depuis son retourd'Asie..) et nous attaquons. Après quelques conversions bien raides, il est temps d'accrocher les skis sur le sac et de finir à pied.
On choisi de passer par la branche de gauche, suite à la présence d'une corniche sur celle de droite. Nous arrivons en haut bien fatigués.
Les derniers mètres d’ascension du couloir en Y
Nous passerons en dérapant tranquillement et prudemment.
Cécile nous fera une jolie frayeur en tombant à la réception de son virage sauté au sommet du couloir. Elle s'arrêtera plus bas après quelques roulés boulés sans blessure.Nous la rejoindrons et continuerons notre descente avec le mauvais temps bien présent à ce moment là.
Arrivés au refuge, vidés, mais content de nous, 1900m quand même, on y retrouvera le reste du groupe pour passer enfin une soirée tous ensemble autour d'une table. On ne pouvait espérer mieux après une journée aussi belle !
Du côté de l'autre groupe (les moins téméraires donc) constitué de Marylou, Thierry, Emmanuel et Matthieu et encadré par Paulin.
Notre groupe sera marqué par la raison de ses esprits. Après 1000m de dénivelé avec des sacs bien chargés, nous préférons faire preuve d’humilité, en choisissant un itinéraire plus court que nos compères. De plus, l’orientation du massif nous laisse penser qu’il y aura moins de vent sur ce secteur.
Double choix pour nous :
- Rejoindre la base de l’itinéraire menant à la Brèche de la Croix de la Rue en exposition Est. Quelques petits couloirs accessibles dans lesquels nous pourrions potentiellement nous amuser.
Ou,
- Rejoindre un couloir en forme de virgule, qui lui, semble bien plus protégé du vent que la Brèche.
Arrivé à proximité, nous nous rendons compte que le vent initialement de secteur Ouest a franchement tourné au nord, ce qui change quelque peu la donne. Toute la zone de la Brèche est balayée par de fortes bourrasques de vent, des volutes et tourbillons de neige. Tout ce merveilleux terrain de jeu est tout de suite nettement mois accueillant. Après observation et concertation, direction la fameuse Virgule, Marylou en tête.
Au pied du couloir, nous évoluerons dans un premier temps à ski pour finir à pied ski sur le sac. Emmanuel filera comme une fusée en haut du couloir, suivi de près par Marylou puis Thierry. Pour ma part je resterai à proximité de Paulin, qui malgré son uniforme d’encadrant et sa belle expérience d’alpiniste, est en train de valider son premier 1600m de dénivelé bouclé sur la journée. Pour faire simple, il en chie, les durites commencent à chauffer.
Notre ami le vent nous accompagne
Une fois en haut, hydratation, dépeautage rapide, petit pipi face au vent pour Manu et Thierry, concentration pour tous.
On part pour du raide, "très raide". 45° minimum d’après Iphigénie, la Virgule se mérite. De beaux virages pour toute l’équipe. On notera une belle faute de carre pour notre encadrant, qui je pense a failli lui coûter un genou !
Nous redescendons gentiment vers le refuge et avons le plaisir de trouver le poêle allumé par quelques nouveaux arrivants.
Corvée d'eau
Journée du dimanche :
Réveil 7h pour tout le monde.
Le vent soufflait très fort cette nuit, une bonne partie de la team n’a pas bien dormi.
Après un petit déjeuner frugal : café, thé, pain d’épices, sans oublier le panettone bien compact de Thierry, nous attendons que la tempête se calme en vain, en réalisant quelques manips.
Puis, nous voilà repartit, cette fois dans la tempête et le brouillard.
Les 2 groupes restent séparés #COVID, l’objectif pour chacun est de rejoindre le refuge de la Dent Parrachée, puis le sommet des télésièges de la station d’Aussois, sans GPS.
Marylou prend la tête de notre groupe, elle assume sa fonction de future AMM. Elle nous mènera au refuge, après une montée presque sans conversion et un petit raidard dans la caillasse. Tout le monde dépeaute et je prends la suite, jusqu’au sommet des télésiège de la station d’Aussois. Globalement nous avons suivi le même itinéraire que l’autre groupe. Nous n’avions pas vraiment le choix vu la météo et les conditions. La neige tombée durant la nuit a formé de très grosses accumulations avec le vent, on se retrouve parfois avec de la neige jusqu’aux genoux.
Une petite brise souffle
La descente se poursuit par des exercices sur les pistes damées de la station sur lesquelles s’est déposée une très agréable couche de neige fraîche.
L’exercice le plus drôle, la descente encordée à 3. Emile, Nico et moi l’emporterons suivi de très très prêt par Thierry, Emmanuel et Antoine. Quant aux filles, elles ont bien profité de la neige, de la largeur de la piste et s’il avait fait beau, du paysage . Exercice pour une future sortie sur glacier avec ISAPE ?
On terminera la descente par de beaux virages jusqu’au parking.
Un très bon week-end où nous avons pu nous poser pour échanger et discuter enfin en dehors des visio du jeudi soir. Merci l’équipe, vivement le prochain week-end ISAPE !
