L'Aventure vertacomicorienne... en Beaufortain !
Le 22.02.2024, par BenoitP, 2 commentaires - Sortie liée : « SRN - L'aventure vertacomicorienne »
L'Aventure vertacomicorienne... en Beaufortain !
Le programme initial était de réaliser une itinérance de 3 jours sur les Hauts-Plateaux du Vercors, mais faute de neige nous avons dû réviser nos plans et opter pour un massif plus enneigé et davantage en altitude. Direction donc le grenier à neige de la Savoie, j'ai nommé le Beaufortain.
Malgré des températures très printanières, ce week-end de bivouac hivernal prévu de longue date nous tiens à coeur. C'est avec regret que nous avons changé de destination, pour troquer les étendues nordiques du Vercors contre les pentes douces et voluptueuses du petit Tyrol français, le Beaufortain.
Boudin, 9h du matin, il fait déjà près de 10 degrés. Pas un poil de neige aux alentours. Qu'importe, nous sommes motivés, mais il faudra porter. Porter quoi ? Tout le matériel de bivouac pardi ! 2 pulkas pleines à rabord et notamment un lavvu et son poêle à bois qui pèse pas moins de 16 kilogrammes.
Séance de portage. Elle glisse moins bien maintenant !
Premier lacet, deuxième lacet... toujours pas de neige. Le ruban d'asphalte se déroule et toujours pas d'or blanc. Par moment, nous parvenons à faire timidement glisser nos pulkas pour apaiser nos épaules, puis nous reprenons le portage. La belle désirée ne fera son apparition, définitive qu'à quelques mètres du sommet du col du Pré (1703 m). La limite est franche, nette.
Les pulkas peuvent enfin glisser au col du Pré (1703 m)
Cependant, un doute m'assaille concernant la faisabilité de notre itinéraire. En effet, nous devions dormir ce soir au Cormet de Roselend, mais la suite ne prête pas à l'optimisme côté enneigement et la petit séance de jeux des Highlands (alias le portage de pulka) nous a fait perdre considérablement du temps. Un plan B est donc défini. Ce soir, cela sera bivouac à proximité de l'oratoire de l'Entrus et ballade jusqu'aux chalets de Treicol.
Nous cachons les pulkas dans une clairière aux allures toutes boréales, au pied d'un épicéa et partons en direction de Treicol. La piste a fortement souffert du passage des raquettes et il nous faut également parfois déchausser. Un comble en plein mois de février à cette altitude. Cet hiver est décidément véritablement hors normes... ou avec les nouvelles normes, qui sait ?
Nous trouvons tout de même une belle pente qui nous fait de l'oeil et nous offre de belles descentes en alternant telemark, godilles et virages en stem. Quel plaisir !
De retour à notre "bois de Finlande", j'initie mes compagnons au bivouac hivernal et notamment comment installer une tente efficacement. Il faut dire que pour Antoine et Elif, dans quelques semaines cela sera le grand bain avec un projet de Kungsleden en autonomie.
La soirée se passe agréablement autour de notre poêle qui ronronne dans le lavvu. Nous parlons de Grand Nord et de projets à venir en dégustant d'excellents Mont d'Or et Munster chauds. C'est aussi cela le bonheur ! Simplement profiter d'être en montagne.
Bivouac de luxe avec le poêle sous le lavvu (tente utilisée par le peuple Same)
La matinée du lendemain est consacrée à quelques petits exercices d'utilisation d'une pulka (hissage, chargement, maniabilité...) après avoir pris le temps de comprendre les règles élémentaires pour démonter un campement hivernal (brossage, préparation des Thermos...).
Après la nuit, il faut brosser et replier le bivouac !
Tristan s'initie au maniement de la pulka
Avant de reprendre la direction de Boudin, nous montons en direction de la Roche Parstire jusqu'aux Grands Plans afin de profiter une nouvelle fois des neiges du Beaufortain.
Hissage de pulka sur champignon de neige