Sous terre et sous la neige.
Le 20.04.2024, par LaurentB, 3 commentaires - Sortie liée : « Equipement à la Tanne aux cochons »
Mercredi 17 avril 2024, il fait gris à chambéry, il a neigé sur les sommets. Avec Loïs, Lamir, Antoine et Matthieu, nous nous retrouvons au parking des Barillettes pour monter au Margériaz. L'objectif est de permettre à Loïs, Antoine et Lamir de travailler leur technique d'équipement.
Pour cela, nous allons descendre dans la Tanne aux Cochons, jusqu'à la rivière souterraine du méandre du Diable, 87 m sous la surface.
L'itinéraire envisagé emprunte les deux branches qui permettent d'accéder au méandre (sur la coupe ci-dessous, on ne voit que la branche "classique"). La séparation se fait à la base du p8. L'autre branche arrive un peu en amont, sur un lac artificiel créé dans le passé pour alimenter la bergerie toute proche (ou des canons à neige ?). L'idée est de se rejoindre en bas et que chaque équipe remonte du coté où elle n'est pas descendue, si le débit de la rivière le permet. Les conditions météo n'étant pas certaines, on avisera chacun de son coté au cours de la descente.
A 9h40, nous sommes au parking derrière la ferme aux chiens de traineaux. Nous nous changeons tout de suite dans un froid confortable et sous une légère averse de neige. Le matériel est déballé, les kits sont préparés pour l'exploration.
Comme il y a trois personnes à l'équipement, il est prévu qu'un équipe le p36 et le p8, puis les deux autres équiperont chacun une des branche d'accès à la rivière. L'équipe qui prendra l'itinéraire classique renforcera également l'équipement en posant des spits supplémentaires aux endroits nécessaires. A 10h30, nous quittons le parking pour entamer la marche d'approche le long de l'itinéraire "des crêtes". Nous sommes à l'entrée vers 11h.
Il est 11h20, Loïs se lance et équipe le p36 et le p8, Matthieu le suit, puis viennent Lamir, Antoine et moi. En bas du P8, nous nous séparons.
Antoine poursuit l'équipement dans l'itinéraire classique, assisté de Loïs et moi, tandis que Lamir et Matthieu partent équiper l'itinéraire "bis". Pendant qu'Antoine équipe les ressauts du méandre, Loïs tape ses premiers spits pour éviter que la main-courante ne passe d'un coté à l'autre de la galerie qui serpente.
Au sommet du P29, Loïs reprend l'équipement pendant qu'Antoine renforce une vilaine plaquette en acier toujours en place avec un spit neuf pour sécuriser la tête de la main courante.
On arrive à la rivière à 14h20, après trois heures de descente.
Le débit étant plutôt faible (quelques litres par seconde), nous décidons de remonter la rivière pour rejoindre le déversoir du lac et attendre Matthieu et Lamir. En arrivant sur place, nous apercevons leurs lumières sur les parois du méandre. Ils nous rejoignent à 14h40, pendant ce temps, on casse une petite croûte rapide et bienvenue, confortablement installés en opposition dans le méandre. La belle vie, quoi...
En ce qui concerne le cheminement, Lamir dira : "l'itinéraire bis est simple comme une tête de main-courante, une tête de puits , une déviation et trois fractionnements.".
Jonction faite, chacun remonte déséquiper : Antoine, Loïs et moi par l'itinéraire bis, Lamir et Matthieu par l'itinéraire classique. La remontée de cette partie est plus rapide que la descente, paradoxalement. Nous sommes tous les trois à la base du P8 à 15h30. Loïs enchaine la remontée vers la sortie et je le suis, pendant qu'Antoine attend Matthieu et Lamir. Il déséquipera les puits de sortie. La remontée du P36 est légèrement plus arrosée que lors de la descente. La température a dû remonter en surface, ce qui fait qu'un petit filet d'eau coule dans l'ouverture et humidifie le puits d'entrée.
Loïs et moi sommes dehors à 16h15 pour le selfie de la "victoire" et toujours sous la neige.
Mathieu nous rejoint à 17h, Lamir une demie-heure plus tard suivi de près par Antoine. TPST : 6h20.
A 18h, nous redescendons au parking et sommes de retour à la vallée à 19h.