À Aoste, nous retrouvons Sylvain D qui arrive tout juste de la Yaute. Nous regroupons nos affaires et nos vélos dans une voiture pour prendre la direction de Valsavaranche où nous passerons la nuit. Au petit matin, c'est tout excités que nous entamons notre première montée en direction du Col du Lauson. Cette première ascension difficile annonce la couleur !

Arrivés au col, le magnifique paysage minéral et la roche nous surprennent par des mélanges de bleu, de gris et de rouge...

Nous entamons une descente technique en direction de Cogne : première descente, première chute pour Camille et moi, sans gravité heureusement !

Nous passerons la nuit en auberge de jeunesse et nous dégusterons notre premier plat de pâtes !

Jour 2 : Cogne – Champorcher : 31 km / 1621 m de D+ / 1939 m de D-

Nous débutons la journée avec un très bel itinéraire de montée en direction de La « Fenêtre de Champorcher » (2827 m). L'itinéraire est sauvage, magnifique et le ciel bleu azur.

 

La fatigue se fait sentir, Sylvain D fait une faute de carre et dévale quelques mètres en dessous sur une pente herbeuse. Plus de peur que de mal... Ici nous comprenons que les cols se méritent !

La descente du col est ludique, mais nous ne savons pas encore ce qui nous attend... Nous pensions être presque arrivés à Champorcher, mais une succession de 1000 marches d'une taille de 20 à 40 cm nous permettrons d'apprécier pleinement notre demi en terrasse ! 

Nous posons nos cuissards à l’Hôtel Beau Séjour. Le repas du soir sera une expérience unique de délicieuses spécialités italiennes : gnocchis à la crème et aux champignons, raviolis maison et même une salade de lard pour Camille !...sans oublier le Coca-Cola ;)

Après un petit déjeuner royal digne de Buckingham Palace, nous débutons la journée par un portage sur les hauteurs de Champorcher pour rejoindre la vallée de l'autre côté (Verrès). La descente en forêt est chaotique sur le début, puis ludique et « feuillue » sur la fin. 

Dans la vallée nous profitons de boulangeries pour nous acheter de quoi recharger les batteries : pizzas, focaccia... Une question nous taraude : on mange tout de suite ou après la montée ? Nous trouvons un compromis : nous mangerons un peu plus haut, en attendant c'est une montée sur route qui nous attend et ce n'est que le début !

La montée en direction de Emarese / Sommarese, qui aurait normalement du être notre lieu de repos, est interminable : une purge !

Nous partons en direction de Brusson par les chemins, les pierriers, puis au col en direction de la vallée d'Ayas, notre lieu de repos. 

Une piste en balcon nous parait plus sympa que la route de vallée, surtout quand on connaît la conduite des italiens... 

Il est presque 20h, après 2h30 de montée sur cette piste ludique composée de tunnels, nous nous rendons compte qu'elle est malheureusement sans issue...

La luminosité commence à baisser, nous sommes bloqués sur les balcons de la vallée... Mais nous n'avons pas le choix, si nous rebroussons chemin, nous perdrons un temps fou. Heureusement, avant que la nuit tombe, une piste de bikepark se présente devant nous. Elle nous permettra de regagner notre hôtel rapidement. La journée se termine bien finalement !

Arrivés à l’hôtel notre déception est grande : la piscine chauffée présente dans nos esprits depuis 8h du matin, venait de fermer... Nous nous contenterons d'une douche avant de profiter d'un repas bien mérité dans un ambiance chaleureuse. Qu'est ce qu'on mange bien en Italie !:)

Le réveil est difficile en cette 4ème journée mais le petit déjeuner au top ! L'étape de la veille a laissé des traces... 

Nous prenons la direction du Col de Nannaz. La météo est changeante : du soleil (mais pas de nana) le matin, puis une averse de grêle au col. 

Nous enchaînons ensuite sur un 2ème col que nous rejoindrons facilement grâce à une descente en balcon. 

Nous entamons enfin la descente sur le refuge de Cheneil. Cette descente est mémorable, ludique et enduro : tout ce qu'on aime ! Paré de bois et d'objets d'époque en tout genre, le refuge est particulièrement typique !

C'est la première fois en 4 jours que nous pouvons profiter d'un après-midi de repos. Au menu : des pintes de blanche et un chocolat chaud pour Camille, avec un soupçon de chantilly s'il vous plait !

Ce refuge c'est aussi le monde merveilleux d'un chien bipolaire, avec lequel nous resterons méfiants tant il peut être calin comme agressif. 

Battle de regard avec un labradore

Enchantés par de succulentes pâtes le soir, le petit déjeuner à base de produits industriels nous a laissé sur notre faim...

Nous entamons notre 5ème journée par une descente humide et glissante en direction de la vallée, avant de remonter sur le vallon d'en face. 

Après une montée progressive sur piste, nous évoluons en balcon. Encore une fois, la météo est au beau fixe, quelle chance !

Nous prenons ensuite la direction du Col Fenêtre au dessus de Mongnod. 

Nous profitons de l'une des meilleures descentes du séjour, faite de multiples épingles, avec à l'arrivée un groseillier pour reprendre des forces !

Nous arrivons à Lignan, où nous passerons la nuit. Après un temps mécanique pour remettre en état nos montures, nous passerons une soirée dans le noir, rideaux tirés, en raison de l'accueil d'un groupe de passionnés d'astrologie. Ce dernier repas nous laissera sur notre faim... En itinérance, le repas est sûrement l'une des récompenses que nous attendons le plus. Alors nous repensons déjà à l’Hôtel Beau Séjour du Jour 2 !

Notre dernière montée nous attend dès le petit matin. Nous découvrons que l’hôtel est bien spécialisé dans l'astronomie : des observatoires sont situés sur les hauteurs. Nous le saurons pour la prochaine fois !

La montée au Col de Vessonnaz (2794 m) se mérite mais l'environnement est superbe. Nous immortalisons notre arrivée au col qui sera le dernier de notre itinérance.

Olivier, Camille, Sylvain C et Sylvain D

La descente du col est belle, mais la fatigue se fait sentir pour certains (moi) ! Nous rejoindrons Aoste par une longue descente sur route, puis nous irons récupérer une de nos voiture laissée 6 jours plus tôt à Valsavaranche.

En résumé, cette magnifique itinérance très alpine est une belle découverte d'un environnement très montagneux, escarpé... Un itinéraire de montagne comme on les aime. Mais elle aura aussi été une leçon. Nous avons pour habitude en effet d'alterner des journées de faibles dénivelés (max 1300 m) à des journées plus sportives avec des dénivelés plus importants (max 2000 m), comme nous l'avions fait pour notre traversée des Dolomites (le résumé de Sylvain D). Les trois premières journées du séjour auront été éprouvantes, et m'auront personnellement affaiblie pour la suite. Si c'était à refaire, je pense qu'un allègement des premières étapes serait idéal.

Vivement la reprise, en attendant restons chez nous !

Olivier