C'était fin août, à Aussois, une école d'alpinisme

Le 18.09.2017, par ClaireK, 3 commentaires


Ecole d'alpinisme : stage terrain montagne et assurage en mouvement

Du 28 août au 1er septembre.

Avec, par ordre d'apparition à l'écran :

Philippe : le Chef
Romain : Quand est-ce qu'on mange ?
François : Quand est-ce qu'on grimpe ?
Thibault : Quand est-ce qu'on se lève ?
Laurent : Local de l'étape
Patrice : Celui qui voit des becquets partout
Claire : Noeudophobe notoire, désespérée... et désespérante
Sans oublier une météo capricieuse et imprévisible qui nous a sorti toute sa palette de contrariétés.

Lundi
Rendez-vous parking de la Trousse à Chambéry. Avec une équation simple à résoudre : deux voitures (roumaines, mais cela n'a en soi pas beaucoup d'importance...), sept personnes et une tonne de matériel. Pas d'autre choix que de bourrer à craquer coffres, toit et sièges.
Direction la Maurienne. Où il fait toujours beau, où tous les jours sont chauds, comme le chantait Gérard L.

Arrivés au camping, nous n'avons que l'embarras du choix pour nous installer et c'est tant mieux : à tente hors-norme, emplacement hors norme. Après nous être donc « un peu » étalés, nous contemplons fièrement notre camp de base... digne de l'Annapurna.

Ce montage de tentes (et pas des 2", hein, des vraies tentes, avec des arceaux vicieux et des sardines tordues) sans une anicroche, suivi d'un premier pique-nique-gueuleton où tout le monde partage ce qu'il a apporté, donne le ton de la semaine question ambiance, cohésion du groupe... et repas.

L'après-midi est consacré aux tests individuels au rocher des Amoureux,qui deviendra notre centre de travail pour la semaine. Philippe évalue si l'on est tous capables de monter en tête dans du 3 équipé. Le soleil est de la partie et le choix d'installer le camp de base le matin se relève judicieux : il fait très, très chaud sur les rochers...

Puis, nous profitons de la proximité de Modane pour aller faire une première course. Alimentaire, hein, pas d'arête. Tout le monde y va et chacun y va de son idée. Résultat : le chariot se remplit à mesure que la caisse commune se vide.

Mardi
Soleil de plomb. Grands naïfs que nous sommes, nous ignorons à ce moment-là que c'est bientôt terminé. Si on avait su, on ne se serait pas plaint !

La matinée est dédiée à un atelier « corde, nœuds et encordement » au camping, heureusement désert. Parce qu'on a l'air de drôles d'alpinistes à faire des noeuds sur une corde façon corde à linge ! Avec plus ou moins de bonheur - et de réussite -, et aussi de jurons, chacun s'exerce au cabestan et au demi-cabestan, avec deux mains, une main dans le dos, les yeux fermés...

Patientissime, Philippe, montre, démontre et remontre aux mécréants qui confondent encore tête d'alouette et cabestan. C'est bien la peine d'avoir assisté aux soirées théorie ! Nous passons ensuite aux anneaux de buste, au huit, au double pếcheur et à la clé pour arrêter des anneaux à la main.

Oh, le beau becquet !

Après un déjeuner à l'ombre (il fait très chaud on vous a dit !) durant lequel les provisions sont consommées à une vitesse inquiétante (le nombre de courses dans la semaine risque d'augmenter : aurons-nous les capacités physiques financières ?), nous retournons au rocher des Amoureux pour mettre en pratique le travail du matin, ainsi que la progression corde tendue. Ce site est vraiment extraordinaire, car il permet tout à la fois : rappel de 70 m, grimpe dans du 8 ou du 2, course d'arête, etc.

Puis on travaille le rappel... ce qui n'est pas superflu, surtout pour ceux qui pensaient qu'on pouvait le faire sans corde.

 

 

Avec une corde, c'est mieux...

Le soir, au dîner, les premières inquiétudes météorologiques font leur apparition (mais ne nous coupent pas l'appétit) : le temps, qui s'annonçait bon pour la semaine, a tourné et le projet de monter au refuge de Fond d'Aussois le mercredi soir pour la course d'arête du jeudi tourne court. Philippe, the Mountain Chief, tranche : on annule. Mais pas de panique, il nous concocte une course d'arête pour le mercredi... en attendant mieux. La soirée est donc consacrée à la préparation des sacs et du matériel.

Mercredi
Nous montons au pied, pas à pied mais en voiture, de Plan d'Amont afin de rejoindre l'arête de la Sétéria qui est notre objectif de la journée.

Philippe en profite pour nous briefer sur le topo et nous tester sur la topographie. Parce qu'une carte IGN, ça ne sert pas qu'à s'énerver quand on arrive pas à la replier ou à râler quand ce qu'on veut voir est sur la carte d'à côté, celle qu'on n'a pas. Le fait est que l'on s'en sort pas trop mal puisqu'on arrive à trouver l'arête. Bon, elle est toute seule et nous sommes six, ça facilite un peu les choses...

Quand le sage désigne la lune, l'idiot regarde le doigt...

Le temps est menaçant mais stable. On attaque donc la montée par trois cordées de deux et Philippe, tel un chamois, bondit d'une cordée à l'autre pour instruire, corriger et encourager. Le but est de faire l'ascension tous ensemble malgré la différence de niveau entre les cordées.            Les grimpeurs                                        Les experts                                Les naïfs

François Ier, roi de la corde

 

 

Le rocher est tout le temps bien pourri mais les pas d'escalade sont sympas : on cherche des becquets, on pose des sangles, on assure la montée des seconds à l'épaule ou via un becquet et on profite d'une vue fantastique sur la Dent Parrachée... et aussi sur les travaux réalisés par le CAF au refuge du fond d'Aussois.

 

Le refuge du Fond d'Aussois est tout au fond


Après 240 mètres d'ascension, nous nous arrêtons pour casser la graine. Il est 13h30 et le temps commence à virer : le vent se lève et de gros nuages menacent. La crête étant particulièrement exposée en cas d'orage, the Mountain Chief prend la seule décision qui s'impose : on arrête la course et on se replie. Pas question de n'avoir « rien à foutre là ! » Seul Patrice a encore le courage, et l'ingénuité, de demander si on va grimper en descente. Ou descendre en grimpant, on n'a pas bien compris...

La descente est un calvaire formidable moment d'apprentissage : en coupant dré dans la pente, par un cirque où si tu regardes en bas, tu te tues, nous nous retrouvons sur des assiettes à l'adhérence aussi fiable que les promesses d'un politicien. Il faut être vigilant pour qu'on ne nous ramasse pas à la petite cuillère tout en bas. Bref, les deux heures de descente sont nettement plus éprouvantes que la montée. D'autant qu'un vent à décorner les bouquetins nous assaille. Nous essuyons quelques gouttes en regagnant les voitures, un peu déçus mais avec des images superbes dans la tête et la satisfaction d'avoir appris plein de choses.

 

Ayé... c'est presque fini...

Jeudi
Il pleut. Dru. Sans jeu de mot. Il paraît qu'il fait beau en Italie. C'est sûrement plutôt là-bas que tous les jours sont chauds.

C'est reparti pour un atelier corde et nœuds, mais cette fois dans la salle hors-sac du camping. Il y fait chaud, l'humeur est joyeuse et nous apprenons - ou révisons - le noeud de cœur, le nœud de chaise et l'utilisation des coinceurs.

Nœuds au cerveau...

 

Philippe invoquant Sainte Rita, patronne des causes désespérées

 

 

Au déjeuner, Romain entame la préparation de sa future ascension du Mont-Blanc, à sa manière. À raison de quatorze centimètres par boîte de crème Mont-Blanc, le sommet sera atteint dans 34 347 boîtes. Heureusement qu'il y a plusieurs parfums... Surtout que le Mont-Blanc vient juste d'être remesuré : 4808,72 mètres. Il paraît qu'il a perdu un centimètre. Lui aussi se tasse sous le poids des ans (le Mont-Blanc, pas Romain, mauvaises langues !)

 

Thibault a alors une super idée : il nous trouve une salle de bloc au coeur du village.

Nous avons l'autorisation d'y aller, gratuitement en plus. C'est parti pour deux bonnes heures d'exercices durant lesquelles nous en profitons pour corriger de très vilains défauts, améliorer des positions... et tenter des trucs impossibles !

 

Tu crois que, là aussi, Pat a le vertige ?

 

 

 

Vendredi
Ah, tiens, il pleut...
Lever et petit-déjeuner tardifs... La matinée est perdue. Mais le temps se lève lui aussi tardivement et on décide d'aller au rocher des Amoureux travailler le relais et le rappel (certains ont bien besoin d'une petite séance de rattrapage).

Mais après un pique-nique sur place et plusieurs ateliers à la carte l'après-midi, il est décidé de boucler le stage le soir-même, en raison d'une météo qui s'annonce exécrable pour le samedi.

Ce n'est qu'un au revoir...

Grâce à la bonne fenêtre météo qui s'est ouverte le dimanche, Philippe et Michel ont pu emmener une partie des troupes au Roc des Bœufs, dans les Bauges, pour la course d'application. 

Quant à la cordée Pat & Claire, ce sera le mardi suivant, à la montagne d''Outheran, en Chartreuse.

 

 

 

Pour ce stage formidable, durant lequel on a mangé, grimpé, mangé, rigolé, mangé, marché, mangé, fait des noeuds, mangé et progressé, nous tenons à remercier :

  • Philippe L., encadrant majuscule
  • Michel R., avec qui nous n'avons hélas pas eu le plaisir de partager les derniers jours
  • Laurent, pour sa logistique parfaite qui nous a permis de faire du camping douze étoiles
  • La Haute-Maurienne, pour ses paysages divins (et sa météo d'habitude clémente)
  • La salle hors-sac du camping
  • Les marques : Daci*, Quech**; Marécha*, Barill*, Milk*, Casin* et bien sûr Mon*-Blan*.

 

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