Cap sur l’Ubaye !
Le 30.07.2020, par NicolasC, 6 commentaires
Le cycle vers l’autonomie en descente de canyon s’achevait ce weekend du 25-26 juillet. Après plusieurs sorties autour de Chambéry et une soirée en salle d’escalade, les participants étaient préparés pour un weekend riche en surprises loin de leurs terres. L’objectif de ce cycle étant de former à l'autonomie, il était impératif de choisir une destination plus aquatique, plus technique et aussi plus exotique afin de révéler l'immense potentiel de nos candidats. La réflexion des encadrants se porta donc naturellement sur la vallée de l’Ubaye au bout du lac de Serre-Ponçon afin de profiter d’un relief plus montagneux et de conditions de pratique au top !
Le weekend commença par un bivouac au lac de Serre-ponçon le vendredi soir.
1ère mission : s’habituer à la composition minérale de l’eau locale : plus dense ? plus pure peut être? une flottaison accrue ? de nombreux plongeons seront nécessaires afin d’en tirer des conclusions précises ! La nuit permis de continuer la séance d’acclimatation à l’altitude, et l’observation du ciel et des étoiles filantes fut une prise de repères importante pour l’orientation du lendemain.
Samedi matin, direction le Lauzet en Ubaye pour une première journée de pratique. L’approche se fait le long d’un sentier qui ferait pâlir de jalousie les amateurs de randonnée. Traversée d’un petit hameau de montagne, sentier balcon et vue panoramique, tout y est ! L’arrivée au sommet du canyon marque les premières angoisses, les cascades étaient bien visibles le long du parcours, et malgré leurs esthétismes, leurs verticalités impressionnent ! qu’à cela ne tienne, les stagiaires s’équipent et s’emparent des cordes pour braver la Sauze.
7h plus tard et après plus d’une vingtaine de relais équipés, le groupe termine sa descente ! la fatigue se fait ressentir mais elle est vite oubliée en repensant aux magnifiques cascades sculptés par cette eau claire et limpide dans cette roche calcaire. Neéanmoins la faim arrive à son paroxysme, des barres de céréales et des fruits secs, c’est bien, mais un vrai repas chaud, c’est encore mieux ! Le groupe se dirige donc vers le camping où un barbecue et des bières sont vite englouties pour optimiser la récupération des corps mis à rude épreuve. La soirée se poursuit et les participants apprennent à mieux se connaitre. La promotion parrainée par l’icône Mamie Chazel 1920 se soude, le slogan « non à la zipette ! » devient très vite la devise de l’équipe.
(RIP Thomas G. qui n'a pas pu se libérer ce WE)
Le canyon de la Blache est choisi comme parcours du dimanche. Encore une fois que d’esthétisme avec de nombreux affluents qui viennent suralimenter le débit d’eau tout le long du parcours, ça rappelle la publicité UshuaÏa avec ces longues parois ruisselantes, et des encaissements toujours plus marqués ! On note cette fois-ci la présence de nombreux touristes, baigneurs ou randonneurs, qui viennent eux aussi profiter des lieux.
La journée se finit en beauté avec le passage de la « fosse aux lions » ! Une descente aux enfers qui débouche sur la puissante rivière Ubaye, un bruit assourdissant, un crachin incessant, la rutilance de l’eau vive qui dévale cette cavité, qui en font sans hésiter le meilleur souvenir du cycle !
Une sortie en apothéose pour un weekend où les participants se seront débrouillés comme des chefs puisqu’ils ont équipé intégralement les deux canyons. Sur la marche du retour, l’excitation est encore à son comble, on observe les groupes suivants qui viennent se jeter dans la fausse aux lions et on se dirige tranquillement vers le parking pour partager un gouter bien mérité. 17h, moment triste, il est temps de prendre la route du retour.
Bilan de ce cycle : 5 canyons parcourus en Savoie, Isère et Alpes de Haute-Provence. Des participants qui ont acquis les bonnes pratiques de ce sport désormais, en espérant qu’ils puissent les partager avec leurs connaissances afin que cette activité soit toujours accompagnée par le plaisir de la descente, mais surtout en sécurité. L’état d’esprit Mamie Chazel demeurera on l’espère ! Que de plaisirs en tout cas partagés aussi par les encadrants, vivement la suite !
La rutilance de la Blache !!!
