De Maurienne en Tarentaise
Le 05.03.2019, par SylvaineS, 3 commentaires - Sortie liée : « De Maurienne en Tarentaise »
- Cette traversée, depuis plusieurs années nous en parlions !
Sans jamais trouver le bon créneau pour la faire et pour ainsi passer une nuit dans le petit chalet du CAF Chambéry. Cette fin de semaine a été la bonne !!
Le samedi matin, nous sommes partis du col Routier de Beau Plan, au dessus de St Michel de Maurienne. Il y a juste assez de neige pour monter ; le paysage s'élargit progressivement, la chapelle Sainte Marguerite semble nous surveiller, le Brequin s'étire au loin. Nous allons vers le col de la Vallée Étroite, montant dans un fond de vallon qui se redresse un peu (couteaux utiles).
Le vent que l'on trouve au col ne nous incite pas à traîner, nous ferons la pause casse-crôute plus tard. La descente en direction du lac du Lou est très agréable, un peu de poudreuse. Comme le téléphérique de la Cime Carron n'est pas en service cette année, il n'y a pas de skieurs hors-piste, et jusqu'au restaurant du lac du Lou, nous pouvons profiter de ce magnifique vallon.
Pause casse-croûte sur un rocher chauffé par le soleil, puis, par une piste damée nous arrivons au pied du chalet du CAF, situé aux Montagnettes. En 10 minutes, tout en ramassant du petit bois, nous atteignons le chalet (il s'appelle aussi chalet Marie Claude, je n'en connais pas la raison).
Il est vraiment comme les refuges d'autrefois, le bachal devant, les WC à l'extérieur.
Nous posons nos affaires, et comme il est encore tôt, nous montons au dessus, un peu entre les pistes pour profiter de ces paysages que nous ne connaissons pas. Nous voyons aussi l'avancée du mauvais temps, des nuances de gris de plus en plus soutenus à l'aval progressant comme une masse, tandis qu'un plafond neigeux descend lentement sur Val Thorens. Nous rentrons au chalet juste avant les premiers flocons.
Le poêle ronfle et réchauffe rapidement, il y a du gaz sur place pour cuisiner. C'est grand confort,il ne manque que quelques sabots !
Nous mettons nos chaussettes et chaussons à sécher, et Jacques sort l'apero de son sac! Après le repas, au chaud sous de bonnes couvertures, nous nous endormons tandis que le feu pétille encore.
Dimanche, beau temps. Nous partons en descente vers Le Bettaix. La montée vers La Gratte est d'un relief très agréable, quelques ruines, quelques chalets rénovés, il devait y avoir de beaux troupeaux ici l'été autrefois! Avec vue magnifique sur le Mont Blanc, la Grande Casse et quelques hauts sommets suisses.
Du col situé entre le Teurre et Chateau Philibert, nous visons la Pointe de la Masse. Par chance pour nous, le téléphérique ne fonctionne pas, et à part un bouquetin de bois qui nous souhaite la bienvenue, il n'y a personne.
Pique nique au soleil contre les rochers, nous sommes abrités d'un fort vent du Sud. Il y a dans le ciel 2 ou 3 nuages lenticulaires qui en génèrent d'autres par scissiparité.
A gauche de la Meije, nous voyons un petit point brillant, c'est le nouveau refuge de l'Aigle.
Une courte descente nous amène vers le lac de Monfiot. Nous remettons les peaux pour le col du même nom où passe le même vent qui transforme les brins d'herbe en sucres d'orge glacés.
La descente devient rapidement agréable, une neige de printemps juste à point. Tout en bas, il nous faut louvoyer entre les plaques d'herbes pour atteindre les chalets de la Buffaz. De là, en une grosse demi-heure nous atteignons Beaunes et son bar où nous sommes toujours bien accueillis !
Grand week-end avec petite équipe bien sympathique où tous ont participé à la trace.
Photos d'Aurélie et Sylvaine.
