Du Becquot au passage de la Pissine, de purs bains de bonheur
Le 29.01.2022, par MaryseE-a82, 6 commentaires
Parmi l'offre CAF abondante d'une semaine particulièrement propice aux sorties, nous étions huit à avoir porté notre choix sur "deux jours à terre Rouge".
Défection de dernière minute, sept inscrits quittent rapidement le domaine de Valmeinier, impressionnés par cinq mastodontes effrayants garés après leur travail nocturne de damage. (Dans la fuite, j'ai omis de les photographier.)
Objectif du jour : un refuge pour la nuit, celui de Terre Rouge au coeur de la vallée de Neuvache, plutôt neuf puisqu'inauguré en 2017, avec un itinéraire qui s'adaptera aux conditions de neige et de forme des forces en présence.
Premier petit bonheur : se réchauffer presque instantanément en passant de l'ombre à la lumière après deux heures de cheminement vigoureux,
et bientôt, voir émerger les Aiguilles d'Arves, magnifiques points de repère mauriennais !
Pendant les montées, chacun trouvera sa place dans l'équipe, menée ici par Sylvaine, notre encadrante, qui passera les rênes à plusieurs reprises, selon les désirs des participants et son estimation de responsable.
Petit bonheur suivant : rallier le col des Marches (2 725m) après un effort soutenu sans haltes inutiles,
et s'émerveiller du lac de Bissorte en fond de vallée dans sa tenue hivernale !
Premier dépeautage pour amorcer une traversée pas très agréable à flanc de montagne et s' introduire dans la vallée de Neuvache.
Passé midi, l'heure du petit bonheur inaltérable de la restauration en pleine nature, avec confort adapté à chacun(e).
Alléger le sac sans s'alourdir l'estomac car il reste un peu de dénivelé pour atteindre le prochain point haut.
Le Becquot : drôle de nom pour ce lieu en contre-haut du refuge (voir flèche) duquel nous pourrons observer une partie de l'itinéraire au menu du lendemain.
Estimation concertée du meilleur passage pour descendre avec l' enneigement le plus favorable possible.
Bonheur de l'arrivée au refuge, du café savouré en terrasse encore bien ensoleillée !
Choix entre deux options : installation tranquille et douche ou ajout de 300m de dénivelé pour voir plus haut...
Retrouvailles autour d'une belote animée, avant la bonne soupe attendue qui contribuera à compenser les calories manquantes dans une pièce chauffée à l'économie...
Après une nuit de qualité variable selon la sensibilité aux ondes respiratoires d'autrui, il faut se remotiver sans tarder.
-Personne n'a vu mon bonnet ? (...normal, puisqu'il se cache dans ma poche ! )
Tous prêts à 8h 30 pour l'incontournable double contrôle DVA opéré sur le pas de la porte.
Nous voilà lancés à la poursuite du groupe qui partageait le refuge avec nous, objectif : un promontoire panoramique conseillé par le nouveau gardien, au-dessus du passage de la Pissine.
Facilement atteint avant 11h ; nouvel instant de bonheur devant la beauté promise !
Laissons nous glisser en goûtant la splendeur de la chaîne où s'alternent le blanc des monts enneigés dont la remarquable Aiguille de l'Epaisseur et le noir des pointes abruptes.
En arrêt devant l'Aiguille Noire...
Chacun sa trace dans une descente entre creux et bosses débonnaires.
Et le choix unanime du "coin chaleur" pour un nouveau dépeautage et casse croûte.
Dernier objectif de montée : le Pas des Griffes (2554m)
Admirer encore, s'hydrater, s'alimenter, se pommader, vérifier ses fixations, ses crochets de chaussures, remettre le casque, un vêtement, et ce sera la descente finale jusqu'au fond du vallon .
Une passerelle bienvenue qui enjambe le ruisseau de Neuvache,
ruisseau encore joliment gelé par endroits.
Dernier petit bonheur de la sortie ; le pot offert par un généreux participant enchanté de sa leçon d'emploi d'Iphigénie...
" Ta première trace enregistrée, ça s'arrose ! "
dans un coin confortable de la brasserie du village de Valmeinier, où le pro de la communication de l'équipe insuflera un débrief intéressant et vif.
