En ce début d'été caniculaire, le week-end d'école de glace du cycle autonomie en alpinisme est organisé en Haute-Maurienne dans le secteur du refuge des Evettes.

Au départ de l'Ecot, l'équipée des 13 personnes part à l'assaut du sentier muletier pour gagner le refuge des Evettes (2590 m). Arrivés sur place, la vallée qui s'offre à nous trahit l'inquiétant recul du glacier des Evettes qui laisse juste apercevoir au loin une langue glaciaire au pied du plateau accédant à la petite Ciamarella et Albaron.

Nous délestant de quelques affaires au refuge, nous plongeons dans cette vallée caillouteuse, empruntons le charmant pont romain (belle anticipation !) pour gagner ensuite le vallon du Grand Méan.

Malgré notre progression, la glace se fait désirer !

De toutes évidences, il faut devenir très malin pour trouver un terrain glaciaire accessible à moins d’une demi-journée de Chambéry, même en début d’été !

Pour parer à ce déficit, nous utilisons la neige tassée des pentes du vallon et les ressauts pour travailler les sauvetages en crevasses avec relais, transferts de charge et les différentes façons de remonter la personne en difficulté (mouflages).

Fabriquer un relais avec la contrainte de la tension de la corde est plus difficile

Les rochers autour du refuge nous ont offerts leur verticalité pour s’entraîner à la remontée sur corde fixe, atelier qui a bien animé cette fin de journée.

Au souper, nous reparlons de la course d’application du lendemain : la Pointe Tonini (3 327 m) située au-devant de la petite et grande Ciamarella.

Le refuge est plein et nous sommes embarqués dans le premier wagon des levers, à savoir 3 heures.

La fin de nuit nous accompagne pour l'approche du glacier situé maintenant à près d’une heure du refuge.

Nous accédons au plateau supérieur par la rive gauche et le bon regel de la nuit nous permet de réviser le cramponnage en pente plus soutenue. 

Nous profitons de passages sur glace vive pour travailler la pose des broches à glace et la fabrication d'abalakov.

Le groupe progresse ensuite dans la direction du col Tonini.

Les cordes s’allongent ou se raccourcissent selon la nature du terrain et les cordées s’alternent pour accéder à la pente finale du col qui se redresse.

Nous terminons la montée à la pointe par l’arête facile pour profiter des rayons du soleil et admirer le beau panorama qui nous entoure.

Au cours de la descente, c’est une nouvelle mise en pratique des exercices travaillés la veille et durant le week-end de neige.

Nous profitons de la pause au refuge pour faire un point sur ce week-end de formation avec le partage des avis de l'ensemble des participants.

Mais juste avant de retrouver la chaleur intense de la vallée, nous laissons notre place en terrasse à nos collègues chambériens de retour de leur belle course à la Petite Ciamarella.