Le lendemain, petit déjeuné au soleil sur la terrasse (pain, confiture d’abricot, thé et café), puis départ pour un nouveau secteur. Berbère Corse, à 45 minutes de marche du gite, est situé sur les hauteurs surplombant le village, nous offrant ainsi une vue imprenable. Les villages en contrebas se fondent dans les étendues désertiques, s’opposent au vert lumineux des cultures. Les voies, bien que peu nombreuses mais de qualité, nous dévoilent un rocher semblable à la vieille, orangé, abrasif, possédant un énorme potentiel d’ouverture. Pendant que Pierre, Alfred, Vincent, Boris et Théo partent en grande voie, Pierrot, Alex, Eliott, Clément et moi-même allons grimper sur des longueurs simples.

Les longueurs en dalle, dièdre, fissure, de 5c au 7a, d’une longueur variable (allant jusqu’à 50 mètres) offrent des styles de grimpe diverses, sous un soleil frappant. Le repas du midi, identique à la vieille, n’égale en rien le Méchoui du soir (dont la brebis recueillie, dépecée, préparée par nos soins ne fit pas long feu), accompagné d’un tajine végétarien.

Le lendemain (vendredi 7 mars), le groupe se scinde à nouveau, le premier groupe part en couenne, et équiper de nouvelles voies sur le secteur de la vieille, tandis que nous partons en grande voie. Cette dernière, de quatre longueurs cotées 6a dont la difficulté varie, est orienté plein sud, nous offrant ainsi un soleil permanent, éclairant durant toute la montée le même paysage que la vieille.

"La créme des moniteurs" nouvelle voie en 6b - ouverte par Théo, Alfred, Alexis et Pierre

"Mektoub" Nouvelle voie en 7a - ouverte par Vincent et Boris

De retour au gîte, nous goûtons le kebab marocain, sous forme de brochettes accompagnées d’un nouveau tajine végétarien aux quantités abondantes.

La journée se termine le thé dans une main, les cartes de Uno dans l’autre, activité qui fait sans conteste l’unanimité.

Le samedi, les premiers nuages apparaissent, tandis que Pierrot, Clément, Théo et Alfred partent sur le secteur Colonette (en face de la Grenouille), Pierre, Boris, Alex, Eliott, Vincent et moi partons à Berbère Corse terminer les voies commencées la vieille, et en ouvrir une nouvelle. Les expériences furent concluantes, que cela concerne le premier groupe (7a à vue, et essais dans une 7a+), ou le second qui innova une nouvelle technique d’équipement : Eliott nettoie la voie pendant qu’Alex pose les points, et que Boris l’essaye en tête tout cela en même temps. Rapide, pratique, la voie se termine dans la journée.

"Majeur" nouvelle voie en 6b de 50m - ouverte par Boris, Vincent, Eliott, Justin, Alexis et Pierre. Nom donné à la voie pour fêter la toute nouvelle majorité de Vincent. La voie a été ouverte avec une nouvelle technique, comme montré sur la photo, Boris grimpe en tete, pendant que Eliott brosse les prises, et que Alexis pose les points.

Le soir, nous goûtons au Kafka, mélange d’œuf, de tomates et de viande hachée cuit dans un plat à tajine.

Dimanche, pendant que Pierrot part équiper une 7b à Colonette, nous partons à Solitude, un secteur situé sur les hauteurs, en amont de la rivière par rapport au village. 45 minutes de marche en monté sur le flan de la montagne, arrivés en haut nous avons une vue sur toutes les cultures le long de l’eau, un petit village collé à la falaise opposée, la terre des habitations de la même couleur que la pierre, orange pâle. Solitude, en arc de cercle dos au trajet du soleil, présente des voies en dalle, 6a+, 6b, 6c, 7b, toutes d’une belle qualité (bien que la 6c se démarque, à l’unanimité). C’est l’occasion pour Alex, Vincent et Pierre d’enchainer une 7b, La Solitude.

Le vent plus important et les nuages couvrant le soleil firent baisser la température du jour au lendemain, bien que le vendredi nous eûmes tout de même des éclaircies.

Texte écrit par Justin

La suite et fin dans quelques jours

Lire la 1ère partie du récit ici