C'était au départ un week end de roulage/portage/paysage qui s'anonçait grandiose dans le Beaufortain. Les prévisions météo auront toutefois anéanti le moindre espoir de sortir sur 2 jours. Il fallait donc piocher une belle sortie à la journée avec de la vue, de la piste roulante, de l'épingle, des portions raidasses mais par petites touchettes seulement, du monotrace (qui a dit single?), des épines de pin, de la faune, du cheptel, des mouches et une fin vers 15h17 (à une vache près) pour éviter l'orage. Lionel et Sylvain, en pleine préparation avec la commission du Rassemblement VDM 2015 (Val Cenis, pour les rouleurs mais aussi les marcheurs, les enfants, les contemplatifs... http://rv2m2015.cafchambery.com/) ont dégoté le Truc qui allait bien, direction la Maurienne !

Le Grand Truc, c'est un sommet facilement accessible en hiver depuis la Toussuire, avec de symathiques combes hors la piste. La version V2M exploite, elle, le versant ouest, avec une montée depuis St Colomban des Villards. Une montée très agréable sur une piste, un peu de portage dans les arcosses et un final légèrement soutenu, mais rien d'alarmant. C'est dans ce secteur que se lance l'équipe du jour - Corinne, Lionel, Sylvain & Sylvain, Mircea, Max, Olivier & Olivier et Dorian - après le montage des roues, les petits réglages de GPS et rituels vdmiste.  

Les paddocks

Un petit Candy Crush de montagne avant le départ

LE GRAND TRUC - UN SOMMET MAJEUR DU V2M EN MAURIENNE UN SAMEDI D'AOUT - QUE S'EST IL PASSE ? 

On a adoré...

...les 100 épingles de la descente. A déconseiller aux épinglophobes ! Il y en a pour tous les goûts : racineuses, poussiéreuses, exposées, à 180°, humides voire gadouilleuses, innofensives, boardercrossisantes, couvertes d'un fin lit d'épine... merci à Corinne pour ses conseils et ses encouragements aux plus peureux d'entre nous (oui, les épingles ça fait parfois peur!).

 On a eu peur...

...pour Max en le voyant s'envoler dans une épingle technique. C'est sans compter sur la technique "Donkey Kong" de notre trialiste : un rattrapage aux branches et un retour au sol tout en souplesse. Bravo !

On a même pas vu......passer les 1200 mètres de dénivelé et les 19 km tellement le parcours est plaisant (merci à Mircea pour la mesure).

On a beaucoup parlé...

...aux nombreux patous du secteur comme il est recommandé de faire. D'apparence agressif, le patou se révèle être un animal attentif à tout ce qu'on lui dit. Et parfois il est même tellement curieux qu'il saura vous suivre pour mieux vous écouter et même vous répondre (avec ce petit accent gutural charmant...).

On a eu chaud...

...en gesticulant dans tous les sens pour se débarasser des mouches et fourmis volantes du sommet. Il y en avant dans les gants, les casques, les chaussures, les oreilles...un tantinet intrusives.

On s'est éclaté la rétine...

...avec le paysage du jour. La brume lointaine apportant un petit côté "biblique" aux glaciers de la Girose, de l'Etendard ou de la Meije (

On a écrasé ...

... le champignon sur la toute fin de la sortie, le ciel se faisant menançant (nous approchions des 15h17!).

On a été gonflé...

...pendant tout la journée : pas une seule crevaison, rien, nada ! Appréciable !

Bref, du beau vélo de montagne. Merci à Lionel pour le plan de secours et à tous pour cette élégance guidon en main et le bel esprit. Un grand plaisir !

  Corinne, notre locale de l'étape. 

Loin de son vélo, l'encadrant perd toute sa substance, il devient livide, hagard et il chancelle. Au delà de 3 minutes, les risques d'une rupture V2meuse sont importants.

Face à la pénurie de Balisto dans le groupe, nous décidons d'appeler les secours.

Mircea et son coussin 26 pouces pour une pause méritée. 

"Le V2M est notre berger, nous ne manquons de rien"

Le VDMiste savoyard (bicicletus magnatus alafolix) pousse en grappes dans les clairières de la vallée des Villards. (Merci à Max, the man behind the scene).

Une montée globalement très roulante, qui fair le bonheur des bleus.

 
Dorian et Olivier, nés en Tarentaise, en plein malaise...

D'après le topo de Lewis Carrol  : "suivez le lapin".

Lionel et Sylvain décrivent une à une les 100 épingles à venir.

Olivier lance un petit slam avant la descente : "Si je freines, j'me fait de la peine. C'que j'ai en tête, c'est d'pas user mes plaquettes. Le Grand Truc c'est mon truc. D'puis le sommet j'ai tout analysé, selle rabaissée et pédales bien calées, y'a pas moyen d'freiner".

Où est patou ?

De gauche à droite : la grande lance d'Allemont, le grand Charnier, le Ferrouillet, le gros Treu, le Grand Cuvier, la Marmottane, le Grand Jarnalet et les Trois Dames.

Le vdmiste à poil court se délecte des baies, ronces, racines et orties qu'il attrape avec le coude, les dents, les jambes ou le front.

Mad Max : la fureur du single.

Ce VDMiste a abandonné sa monture pour : A/ passer une épingle un peu trop technique  B/ faire un examen buccodentaire de patou avec son mollet  C/ piquer le vélo du voisin parce qu'il a un bout de carton dans les rayons qui fait un bruit trop cool  D/photographier en vain les Aiguilles d'Arves. 

Au delà de cette limite, vous roulez avec risques de plaisir.

Les coudes en arrières, les g'noux pliés, la tête rentrée...

Le sentier de descente:  entretenu comme un terrain de golf et profilé comme un ciruit micromachines. Majeur !

A l'approche de l'orage de 15h17, une question se pose "on arrive a remonter et redescendre les épingles en 15 minutes ?"

Et dire que la selle n'est déjà pas confortable.

A l'approche de la 75° épingle.

Il parait qu'au delà de ce pont, une porte magique ouvre un univers qui l'est encore plus. Un monde fait de singles, de monolithe, d'apéros gourmands, de fortifications, de randos panoramiques, de spectacles de cirque, de glaciers... Le monde fabuleux du Rassemblement Vélo de Montagne 2015 !