Lors de la 1ere sortie du GAZ, on avait dit "une action par sortie" - Sous-entendu action sociale, écolo, locale, etc.
Il faut avouer qu'après notre weekend avec achats au magasin coopératif Eko'Syst'M (dans la catégorie "action sociale/locale"), on était resté un peu dans notre zone de confort avec des actions "écolo" : achats en vrac pour le groupe (noix, légumes, gâteaux...) et dîners végétariens.

Il était donc temps d'être ambitieux. De montrer que la montagne ça se vit plus que ça se consomme. Qu'on peut y aller par des moyens responsables et durables, sans se ruiner.
Nous avons donc décidé que ce 9e weekend du GAZ se ferait sans voiture !

On se disait "Facile, y'a plein de trains et de bus en Rhône-Alpes !", mais ça se corse en regardant les horaires et les tarifs. Pas facile d'arriver à 12 à une heure décente en montagne. Le choix se porte finalement sur un beau mix train+vélo en direction des falaises de Presles.

Le weekend est bien rodé, ceux qui ont un porte-bagage et de bonnes jambes porteront les charges lourdes dans la montée entre la gare de Saint-Hilaire-Saint-Nazaire et le camping puis les falaises.

Mais c'est sans compter sur la météo, bénie lors de nos sorties hivernales, mais plus facétieuse pour nos sorties estivales... Et après moultes rebondissements et risques d'orage, il est décidé d'annuler le déplacement à Presles.



Heureusement Florian, qui nous guide pour ce weekend, sort la botte magique du grimpeur tout-temps : ça sera artif au Mont Peney. Et toujours en vélo ! Parfait, l'artif on connaît pas, et le vélo on connaît, mais sans les pitons, marteaux, cordes et dégaines dans les sacoches !

Rdv donc le samedi matin pour se partager la charge (Ouch. Ça pèse lourd tout ça...). Puis notre beau cortège de vélos s'élance à travers Chambéry en direction de Saint-Jean d'Arvey. Dans la longue et dure montée, les jambes entraînées prennent la tête sur leurs vélos de route et de voyage bien huilés tandis que les autres suivent à un rythme plus adapté aux VTT, VTC ou vélos de ville aux pignons moins souvent graissés. Chacun son rythme et tout le monde se retrouve au bout de ces lacets pentus. Petite pause boisson et surcerie et notre peloton éclectique reprend sa route en direction du départ du sentier.
Là-bas, les sacoches sont vidées, les sacs à dos remplis, et les jambes continuent leur travail sur la raide montée jusqu'à la falaise.



Sous l'imposant dévers du Mont Peney nous serons à l'abri toute la journée, et allons pouvoir tranquillement découvrir les joies de l'escalade artificielle : pose de câblés (basique : tu tires, ça tient, c'est bon), de friends (fermé : pas bien, ouvert : pas bien, entre les deux : tout bon !), martelage de pitons (cloung cloung c'est pas bon, cling cling clung c'est béton). Certains s'essaient même à l'utilisation délicate du crochet goutte d'eau (bourrin s'abstenir), mais personne ne tentera la pose du "plomb" (Playdo© pour grimpeur téméraire)...
Chacun néanmoins aura droit à son bout de roche en pleine main (ou en pleine face) : réglet qui se détache, brique cédant sous un crochet, ou écaille prise à pleine main. Le calcaire du Peney n'est clairement pas fait pour rester en place !

Finalement, la journée s'achève sur un magnifique retour au soleil couchant, fusant dans ces virages qui nous avaient malmenés le matin. Et la majorité du groupe se paiera le luxe d'une bonne bière en bas de la descente pour finir cette belle journée en beauté !

Un beau rattrapage pour un weekend annulé !