Nos six jeunes semouliers, ainsi que leurs deux grands couscoussiers, se retrouvent à la tombée de la nuit à la Taverne du Cairn Doré. Ils sont rejoints ce jour là par Justus, qui fut, il y a quelques années, à la place de nos jeunes aventuriers. Bières, pain, fromage et autres denrées sont présentes, pourtant, ce soir là, ce n’est pas la fête… En effet, l’heure est grave : les stocks de grains de semoule de tout le pays réduisent à vue d’œil et il est désormais impossible d'en trouver !  Nos semouliers pensent pouvoir récolter quelques précieux grains dans une combe reculée du massif du Taillefer, mais le Grand Couscoussier tranche : il y fait bien trop froid pour trouver du couscous. Cependant, selon lui et les dires d’un informateur secret, les grains de semoule seraient retenus par des méduses de glace non loin de là, toujours dans le massif du Taillefer… L’expédition, déjà bien préparée par les deux Couscoussiers, est organisée en deux temps, trois mouvements et nos héros se donnent rendez-vous deux jours plus tard au petit matin afin de délivrer nos chers grains de semoule !

 

Nos neuf aventuriers se retrouvent donc avant le lever du jour : les paquetages sont vérifiés, les montures sont chargées et la caravane se met en route direction le village de Villard-Reymond. C’est là-bas que débutera leur quête. Le voyage se passe plutôt bien, mais peu avant d’arriver, la route se dégrade fortement et nos protagonistes sont obligés d'user de stratagèmes pour faire gravir à leurs montures les derniers mètres jusqu’au village. De là, les montures sont abandonnées, les sacs sont chargés et nos aventuriers partent pour le Bout du Monde. Oui, oui, le Bout du Monde, un petit cirque sous la Tête des Filons, connu pour abriter quelques fameuses méduses de glace…

Assez rapidement, la petite troupe atteint le cirque : les méduses sont bien là. Très vite, la recherche des précieux grains s’organise. Après avoir aménagé une petite plateforme au centre du cirque, nos héros s’équipent : baudrier, crampons, piolets, cordes et partent à l’assaut des méduses par petits groupes de trois. Ces dernières sont très rapidement maitrisées, des cordes sont installées un peu partout dans le site et permettent à nos protagonistes d’inspecter de fond en comble le site. Malheureusement, aucun grain de semoule par ici, à peine quelques petits flocons de neige roulée qui feront illusion quelques instants. Retour à Villard-Reymond !

 

Pour passer la nuit, la petite troupe se rend au gite des Filons, tenu par celui qui s’avère être l’informateur du Grand Couscoussier. Pour lui, il n’y a aucun doute, les grains de semoule sont retenus quelque part dans le Taillefer, et ce quelque part pourrait bien être aux environs du village de Villard Notre-Dame. Après les préparatifs pour le lendemain, cartes et parchemins sont rangés et tout le monde se met à table. Durant la soirée, quelques semouliers ont préparé pour leurs camarades un fameux festin, mais sans semoule cette fois…

 

Le départ pour Villard Notre-Dame a lieu bien avant le lever du jour. Le trajet s’effectue plus ou moins sans encombres, en revanche, à l’arrivée, nos semouliers ne sont pas seuls… En effet, d’affreux pilleurs de semoules sont déjà sur place et semblent se diriger vers le même objectif que la petite troupe. Il est hors de question que les derniers grains de semoule tombent entre leurs mains, alors, nos aventuriers, plus ou moins réveillés, se préparent très rapidement et finissent par partir les premiers.

Visiblement plutôt « moins réveillés », le chemin n’est pas direct et le groupe met un peu plus de temps que prévu pour arriver à l’objectif, arrivant finalement après les pilleurs… Alors que ces derniers s’activent déjà à casser la glace à la recherche des précieux grains, nos héros analysent ce qui se présente devant eux : une imposante structure de méduses de glace bleutée, plutôt menaçantes. Qu’importe, le même ballet que la veille s’organise. Une fois équipées, les cordées partent à l’attaque de la structure. Cette fois, la stratégie est un peu différente : deux groupes partent à l’assaut en parallèle, tandis qu’un troisième groupe assure les arrières. Mais, alors que les deux premières cordées sont engagées au milieu de la structure, cette dernière commence à se défendre : elle menaçe de s'effondrer sur nos malheureux grimpeurs ! Les deux cordées sont alors obligées de se regrouper et de poursuivre l’ascension l’une derrière l’autre.



Le Grand Couscoussier, resté en bas de la structure avec la 3ème cordée, se lance à son tour dans l’assaut pour tenter d’aider ses ouailles. Malheureusement, la forteresse intensifie sa défense et fini par cracher un boulet de glace qui touche le bras du Grand Couscoussier. Ce dernier, blessé, parvient à regagner le bas de la forteresse… Alors que quelques semouliers imprudents se jettent encore dans la bataille, les plus sages d’entre eux prennent un peu de recul sur les combats et sonnent la retraite : il n’y a pas de semoule par ici, et la situation est devenue bien trop dangereuse…

 

Retour à Villard Notre-Dame. Une des membres du groupe partage avec ses camarades une dernière boite de semoule, préservée pour l’occasion. Malgré la blessure du Grand Couscoussier, tous sont convaincus que l’histoire ne s’arrêtera pas là, que la semoule n’est pas perdue et qu’ils finiront bien par remettre la main dessus !

 

To be continued