Quel beau séjour en effet que ces 5 jours de raquettes autour de Valloire !

Tous les ingrédients étaient réunis : du soleil à volonté, de la neige encore poudreuse par endroits, un décor splendide, une auberge confortable avec, qui plus est, le luxe de la pension complète, et pour couronner le tout, une super équipe de 4 marcheuses (Andrée, Arlette, Isabelle et Marie-Noëlle), et 4 marcheurs (Claude, Fabien, Jean-Pierre et Laurent), plus deux formidables encadrants, Geneviève et Jean-Pierre, dit JiPé.

L’équipée a débuté dès le dimanche 5 février à 20h par une réunion zoom pour choisir et préparer la 1ère rando. A cette occasion, Geneviève et JP nous font découvrir la méthode du gribouillon que nous adoptons immédiatement pour tout le séjour.

Lundi 6 février, après un regroupement savamment organisé par Geneviève, nous prenons la route pour Valloire et stationnons à la Ruaz. Objectif du jour : l’antécime de Crey Rond, vers 2300m. La trajectoire prévue initialement est quelque peu adaptée afin d’adoucir la montée et ne pas tuer tout le monde dès le premier jour. Merci ! Les -6°C du départ sont vite oubliés dès que nous arrivons au soleil. Nous longeons de magnifiques chalets en bois et atteignons notre objectif sans difficulté.


Les chalets des Balais



Après le pique-nique, Jean-Pierre nous mène tout droit dans la descente, ce qui va permettre à chacun de bien se familiariser avec ses raquettes, en se laissant dévaler dans les zones de poudreuse, avec quelques glissades à la clé, mais toujours dans la bonne humeur !





Mardi, notre objectif sera le col des Rochilles (2500m) depuis le parking de Bonnenuit. La température continue à chuter : – 8°C au départ avec un petit vent de face glacial qui va nous accompagner tout au long de la journée et va, pour certain(e)s, pomper notre énergie. Mais le décor est splendide et notre motivation reste intacte.



Nous nous faisons doubler par des chasseurs alpins en motoneige qui montent au camp militaire des Rochilles. Nous traversons à notre tour ce camp et, bonne nouvelle : au bout de l’un des bâtiments, il y a un petit refuge où nous pourrons nous abriter du vent pour manger. Pendant qu’Andrée et Arlette entreprennent de dégager la neige qui est entrée dans notre salle à manger, le reste du groupe continue son ascension vers le col des Rochilles qui est rapidement atteint, mais aussi rapidement quitté, car il y fait vraiment très froid !


Vue sur le camp des Rochilles et les Aiguilles d’Arves depuis le col des Rochilles

Dans la soirée, JP nous organise une soirée discission sur les différents types d’avalanches, avec films à l’appui. Super-impressionnant !

Mercredi, Geneviève et JP nous proposent de changer de secteur et de partir de Valmeinier. Bonne idée ! Objectif initial : Montée en direction du col des Marches, et vers 2500m, bifurcation vers le lac de Roche Noire, et retour en boucle via une belle pente pour rejoindre notre itinéraire de montée.

Seulement voilà, une fois rejoint le vallon du ruisseau du col des Marches, nous apercevons, sur le versant opposé, un écroulement d’une plaque à vent, manifestement provoqué par le passage d’un skieur en montée. Belle démonstration de ce qui nous a été montré la veille au soir !



Un peu plus loin, nous passons au pied d’une autre mini-avalanche de plaque, cette fois sur notre versant. Notre groupe évolue sur des pentes à moins de 30° et le BRA est de niveau 2 (risque modéré)

JP et Geneviève se concertent et nous annoncent qu’à la vue de ces signaux d’alerte dans les pentes au dessus de nous, nous ne ferons pas la boucle prévue, et nous nous contenterons d’un aller-retour jusqu’au point haut de notre rando, ce qui est déjà bien ! C'est un soulagement pour une partie du groupe qui avait bien en tête les images visualisées la veille au soir !

Alors que tout le monde s’installe pour pique-niquer à 2500m, JP sort sa pelle et se met à creuser, creuser, creuser la neige jusqu’au sol.



Puis il met en évidence les différentes couches de neige en nous demandant d’y enfoncer nos doigts, et nous montre comment une plaque peut se détacher et glisser sur une sous-couche fragile.

Nous en restons Baba !

De retour l’auberge, après une douche bien méritée, les 5 filles décident d’aller visiter Valloire et sa belle église baroque, alors que les 5 garçons préfèrent rester se prélasser au chaud…

Au passage, nous admirons les chefs d’œuvre réalisés lors du concours de sculptures sur glace de Valloire.







Jeudi, c’est un beau challenge qui nous attend. Objectif : la Pointe des Ratissières au départ de Bonnenuit ; 1150m de dénivelée. Température au parking : -12°C ! Mais en fait, nous avons moins froid que mardi, car il n’y pas de vent. La montée est régulière et nous progressons rapidement dans un décor de rêve, avec en ligne de mire deux des Aiguilles d’Arves.



Nous nous arrêterons pour pique-niquer sur un petit replat juste à l'antécime de Pointe des Ratissières, car l’accès au sommet en arête serait à la fois trop long et d'un niveau un peu ambitieux pour notre groupe. Altitude 2850m, point culminant du séjour. Le spectacle est grandiose, avec une vue à 360°



Vendredi, nous souhaitons partir à pied du village, mais sans trop de dénivelée, car il faut rentrer à Chambéry ce soir. En mixant les idées des uns et des autres, nous décidons de nous offrir une journée cool, en empruntant le télécabine du crêt de la Brive qui va nous permettre de démarrer la rando à 2000m et de poursuivre en direction du Mont Jovet. Le temps est toujours au beau fixe, les températures remontent un peu, et la vue est panoramique. Encore une journée parfaite !

Finalement, peu avant le Mont Jovet, nous sommes attirés par le col du Pas des Griffes et nous décidons de monter pique-niquer là-haut. Excellent choix car une fois de plus la vue y est extraordinaire. Nous ne sommes pas pressés de redescendre, car le retour se fera tranquillement par le même chemin et, confort suprême, par la télécabine !


 JiPé en contemplation depuis le Pas des Griffes (2582m)

En résumé, un séjour raquette exceptionnel, mais aussi une véritable formation Neige et avalanches, avec deux super-encadrants qui nous ont permis de préparer tous ensemble les itinéraires, de mener le groupe pour ceux qui le souhaitaient, qui nous ont appris à nous affranchir des cartes en privilégiant la lecture de terrain, et qui ont veillé à ce que chacun se sente bien. Un grand merci à Geneviève et Jean-Pierre !





Crédits photos : les participants