Compte-rendu d'une belle aventure humaine et d'une journée bien physique 

Un peu de botanique pour vous initier : Taraxacum officinale ou Pissenlit, plante de la famille des Astéracées composées, s’identifie facilement à ses grandes fleurs jaunes et ses feuilles non duveteuses découpées, d’où son surnom « Dents de lion ». Sa floraison a lieu en avril-mai : c'est le moment de la récolte de fleurs, bien ouvertes et dépourvues de rosée ; alors que les racines et feuilles se récoltent en février-mars : à la floraison, elles sont plus drues et amères. Milieux : jardins, prairies, paturages, tous types de milieux ouvert, riches en matières organiques, entre 0 et 1800 m. Il existe de nombreuses espèces d’astéracées à fleurs jaunes et à rosettes basales : lampsane, liendon, laiteron et porcelle. Elles ne sont pas toutes comestibles. Après la cueillette, laisser reposer 1 heure afin de permettre aux insectes de s’échapper. C’est l’une des premières fleurs dont se délectent les abeilles encore un peu endormies et affamées par l’hiver. Leur abondance permet de faire le bonheur de tous, notamment de Frédéric Abondance (ça ne s'invente pas) :

Cet hiver, comme souvent après avoir parcouru Grand Crétet, Dzonfié et Quermoz en ski de randonnée, nous nous étions arrêtés « Chez Fred » faire le compte-rendu de la journée et partager le verre de l’amitié. Et comme souvent, les demi-taraxacum, sirops taraxacum, ont été savourés par les CAFistes. Mais comment se récolte le pissenlit ? Quelle alchimie transforme ce petit soleil des alpages en breuvage savoureux ?

Nous voulions connaitre ce secret et avons donc pris rendez-vous avec notre hôte ce printemps.

Samedi 26 mai, après quelques jours de grand beau, en attendant la levée de la rosée, nous voici donc sur la terrasse, 5, puis 12, pour le rassemblement-café-viennoiseries et écouter les consignes de cueillette.

La joyeuse équipe se met au travail : Tatie Lucienne et ses quelques 8…printemps, Tonton François, Claire concentrée, scènes de ménage hilarantes de Danielle et Thierry

 
Anastasia, notre photographe du jour sans laquelle cet article n’aurait pas de raison d’être ; et son frère Genséric, Roi des Vandales (non, ça, c’est l’Historique ; le nôtre est beaucoup plus gentil ! Nos Présidents ont également donné de leur personne :         

                   Densité des fleurs, alpage sec, efficacité de la cueillette : commencée à 10h, terminée à 12h, pile poil pour l’apéritif et le délicieux bœuf bourguignon concocté par Fred.

Pendant ce temps, la taraxacum barbote : 1 litre d’eau pour 250 grammes de fleurs, une orange et un citron bio coupés en lamelles. Une part de moelleux aux pommes accompagné d’une boule de glace, un café et nous repartons en cuisine où les quarts s’organisent : une équipe passe, presse, filtre le mélange barboté ; l’autre quart part se promener

Sous l'oeil vigilent du Président   ...

Petite randonnée en direction du Roc Marchand pour digérer puis le second quart prend en charge la seconde fournée de cuisson.

A 18h30, les 7 litres sont filtrés. Reste à Fred pour le lendemain, la lente cuisson au sucre pour finaliser 300 bouteilles du fameux nectar.

Une belle, intergénérationnelle (de 17 à 83 ans), culturelle et gourmande journée en Montagne, comme on les aime.

Retenez la date : combo partage-confiture-randonnée entre fin avril et début mai : en 2026, on remet ça. Qui en sera ?

Photos : Anastasia (professionnelle)
Texte : ValéR