Les 18 et 19 janvier, l’équipe du cycle nature 2025 s’est rendue dans le Beaufortain, au refuge de la Perrière. L’objectif du cycle est de sortir des sentiers battus, de dormir dans des refuges non gardés, loin des foules, tout en privilégiant la mobilité douce quand cela est possible.

Le groupe, composé de 9 coéquipières et coéquipiers, prend la direction de la route de Naves pour débuter l’itinéraire vers la cabane de la Perrière. Par chance, la route étant peu enneigée, nous avons pu bifurquer sur un chemin forestier qui nous a permis de couper une montée et une descente dans une forêt assez peu intéressante.

La longue montée vers le refuge commence alors. Le groupe est de bonne humeur : la neige et le soleil sont au rendez-vous, et nous attaquons les 10 km et 700 m de dénivelé en suivant la piste forestière, praticable pour les 4x4. Ce long sentier a permis au groupe de papoter et de faire connaissance. Les tacles commencent déjà, car le thème du week-end est l'anti-bienveillance !

Le refuge apparaît finalement, niché dans une belle clairière enneigée et dominé par le sommet de Bizard. Par chance, personne n’y est, et nous nous installons confortablement pour le pique-nique après quelques efforts de déneigement.




Une fois la pause de midi terminée, nous montons en direction de la pointe de Bizard, mais nous décidons de couper à gauche pour atteindre un autre sommet, que nous avons baptisé après une grande émulation créative « sommet 2448 », en référence à son altitude.

En redescendant, deux des encadrants nous ont préparé un petit atelier DVA (détecteur de victimes d'avalanche). Ils ont mis du cœur dans l’exercice, et tous les "pioupiou" sont ravis de se sentir en situation avec les skis aux pieds. Cet exercice nous rappelle l'importance de s’entraîner régulièrement : on oublie toujours deux ou trois choses, et chaque minute compte en cas d’avalanche.

Le soir, nous préparons un délicieux dahl de lentilles et planifions notre itinéraire pour le lendemain. Nous décidons de faire le tour de la pointe de Comborsier, en laissant nos affaires au refuge avant de faire la descente finale. Après les débriefs et la préparation du plan, place à la détente : apéro et partie de Trivial Pursuit déniché au fond d’un tiroir. Malgré l’âge du jeu, nous ne nous en sortons pas si mal à neuf !




Le lendemain, départ à 9 h après un petit-déjeuner copieux. Nous nous fixons pour objectif d'arriver au col, de l'autre côté de la pointe de Comborsier, à 13 h... et nous y arrivons pile à l’heure ! Le soleil brille, la neige n’est pas parfaite mais reste skiable, et la vue est dégagée et magnifique. Nous ne croisons qu'un petit groupe de quatre personnes durant toute la journée. Objectif nature réussi !







Après le pique-nique, nous redescendons vers le refuge pour récupérer nos affaires. Il nous reste environ 5 minutes de descente, puis une centaine de mètres à remonter avec les peaux de phoque pour atteindre le refuge, quand soudain l’un de nous crie au secours. Notre encadrant Sébastien est tombé et est dans l’incapacité de bouger. Nous réagissons rapidement en appelant les secours de montagne et en rappelant le reste du groupe, qui était déjà redescendu un peu plus bas, pour qu’ils nous rejoignent.




Heureusement, il fait grand beau et nous sommes juste au-dessus d’un replat où l’hélicoptère pourra se poser. Les secouristes interviennent rapidement et emportent Sébastien en direction d'Albertville. Le groupe a bien réagi face à cette difficulté et tout le monde est resté calme.

Après le départ des secouristes, nous reprenons notre chemin, car il faut rejoindre la voiture avant la nuit. Nous avons encore le temps de nous offrir un petit thé au refuge avant de redescendre le long sentier forestier vers le parking.

Malgré cet incident, qui nous a coûté notre seul encadrant avec une fracture du tibia et du péroné, le week-end a été parfait : une bonne dynamique de groupe, du soleil, un refuge pour nous seuls, et aucune ombre au tableau.