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Népal 2025, retour des équipes

Alpinisme / cascade
Rédigé par JeanpierreV-b37 le 25/11/2025
Modifié par JeanpierreV-b37 le 26/11/2025
Publié par CorinneP-367 le 26/11/2025
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📋 Ceci est un compte-rendu de la sortie « De l’alpinisme et du ski en Himalaya… »

Les 18 participants du projet Club « Népal 2025 » sont maintenant de retour dans nos massifs. L’équipe « Ski-Alpi » était de retour après 4 où 5 semaines et la réalisation de plusieurs sommets de plus de 6000m dans le massif du Péri-Himal. Hélas, une rapide dégradation des conditions météo a imposé un renoncement aux objectifs plus ambitieux, et a conduit  l’ensemble des équipes « Ski-Alpi » et « Trekking Peak » à regagner les vallées pour se mettre en sécurité. Paulo Grobel, chef d’expédition, relate ces évènements dans les articles qu’il a publiés, en particulier ici : https://www.paulogrobel.com/peri-himal-2025/

Ce « compte rendu de sortie » est dense, comme l’a été le séjour ; comment serait-il possible de résumer 30 à 45 jours d’expédition en quelques phrases, sans partager les ressentis, les émotions, les expériences en très haute altitude, la culture et la prégnance de la religion. 

L’expédition côté trekkeurs

Nous étions 7 trekkeurs à partager cette aventure humaine pour 4 ou 6 semaines. 

Comme relaté dans un article précédant notre groupe a fait un gros travail de préparation durant 9 mois afin de nous connaitre, de comprendre et d’accepter nos différences (de caractères, d’objectifs, de conditions physiques), de faire ensemble, d’expérimenter ensemble certaines des conditions de vie que nous allions rencontrer, de construire les étapes de notre voyage.

De Katmandu à Samdo, acclimatation progressive à l'altitude

Nous quittons Katmandu pour un long trajet en bus, puis en jeep, jusqu’au bout de la piste praticable. Notre périple commence par la remontée tous ensemble en 7 jours la vallée du Duth-Khola depuis Dharapani via le col du Larky-Pass à environ 5100m, pour arriver à Samdo en territoire de culture tibétaine. Cette première semaine nous a permis de nous acclimater à la haute altitude, là où l’oxygène commence à manquer. Nous étions alors dans le tour du Manaslu à contre-sens (quasiment les seuls trekkeurs dans le sens des aiguilles d’une montre), ce qui était la bonne option pour rejoindre rapidement Samdo. L’équipe « Ski-Alpi » nous précédait de 1 à 2 jours, accompagnée des 28 mules et des porteurs pour acheminer les quelques 2 tonnes de matériel nécessaires à l’installation ultérieure du camp de base puis des camps d’altitude, du matériel d’alpinisme et de la nourriture. Cette phase d’acclimatation a été fondamentale pour la suite, elle s’est déroulée dans les meilleures conditions. Nous avons aussi pu tester et vérifier le caisson hyperbare qui pouvait nous être salvateur en cas de MAM (Mal Aigüe des Montagnes). Ces 7 jours ont aussi été l’occasion de construire des relations très proches avec nos guides népalais et nos porteurs, et de mieux comprendre l’environnement sévère et de plus en plus vertical dans lequel nous évoluions. Les passerelles nombreuses, les étapes exigeantes dans un terrain plutôt alpin, les villages dans les lieux improbables, des chemins instables prêts à s’effondrer sous les pluies. La découverte du Manaslu, ce géant de 8163m qui en impose. Chaque soir un point téléphonique ou un échange Whatsapp nous a permis de caler notre progression, toujours dans l’esprit de « faire ensemble » afin de bénéficier des retours de l’équipe qui nous précédait (conditions du terrain, météo, nivo …). La CSV, sous sa forme « Magic Map » a été notre outil de préparation quotidienne effectuée en commun avec nos guides. 

^^ Vers Dharapani

^^  Le Manaslu - 8130m

^^ Bimthang à 3600m

^^ Test Caisson Hyperbare

^^ Deux de nos porteurs

^^ Massif du Péri Himal depuis le lac de Ponkar à 3900m

^^ Train de mules sous le Larky-Pass

^^ Au fond le Larky-Pass

^^ Au col à 5100m, l'équipe Trek au complet

^^ Samdo à 3900m

Arrivés à Samdo, Vincent et Marc nous quittent pour poursuivre leur trek dans la vallée de la Tsum, ou ils passeront une dizaine de jours. Plus tard, cette même vallée sera parcourue par Pierre, Xavier et JiPé. Nous relatons nos passages dans la Tsum un peu plus loin dans cet article.

^^ Marc, Vincent et leur guide continuent dans la Tsum Vallée

 

De Samdo au massif du Péri Himal, vers la haute altitude

Après le départ en trek de Vincent et Marc, nous sommes 5 à Samdo, Dominique C., Dominique P., JiPé, Pierre, Xavier forment l’équipe « trekking peak », et se préparent à marcher dans les pas des alpinistes nous précédant. Une fois le Camp de Base installé par l’équipe “ski-alpi” , nous le rejoignons en une journée de marche. Nous avons alors quitté le tour du Manaslu très fréquenté pour nous enfoncer dans la vallée conduisant au pied du sommet convoité, l’Hindu-Himal culminant à 6304m. Au fil de nos pas la conscience de l’isolement, de l’éloignement, de l’engagement à prendre occupent nos pensées, et façonnent notre progression et notre mental depuis le monde du Trek vers celui de l’himalayisme en haute altitude. Ce sentiment est très particulier, et notre arrivée au Camp de Base à 4700m, scelle ce changement de monde. Nous sommes sur un « glacier noir », près d’un point d’eau, où un cocon d’attentions a été tissé par les Népalais pour nous accueillir  et nous y installer. Nous retrouvons nos sacs alpi acheminés jusqu’ici par les animaux de bâts. L’équipe « Ski-Alpi » est, elle, déjà en route pour les camps d’altitude. Les vacations radio de 17h nous permettent de rester en contact, de continuer à « vivre ensemble » cette expédition, de recevoir les prévisions météo, qui pour l’heure sont bonnes. Dîner dans la tente mess, préparation « magic-map » pour la montée au Camp 1, bouclage des sacs alpi pour le lendemain, et la nuit que l’on espère reposante, avec l’impatience de monter « là-haut » qui nous habite. 

^^ Montée au Camp de Base depuis Samdo

^^ Le massif du Péri-Himal

^^ Arrivée au Camp de Base

^^ Le Camp de Base - On est la seule Expé

^^ On y retrouve nos sacs Alpi

^^ Attentions népalaise du soir

^^ Et du matin aux réveils de 6h30

 

Vers le sommet, progression puis renoncement.

L’acclimatation nous impose de monter haut, puis de redescendre dormir plus bas avant de remonter à nouveau plus haut pour y dormir. Nous montons une première fois au Camp 1 à 5200m pour y déposer de la nourriture et du matériel d’alpinisme. Nous y retrouvons 3 italiens avec qui nous avons déjà échangé quelques phrases, ils ont des objectifs ambitieux avec un appui logistique minimaliste. Puis nous rentrons au Camp de Base à 4700m. La météo est bonne. Le lendemain nous remontons dormir à 5200m. Les nouvelles lors de la vacation radio du soir ne sont pas bonnes. Le routeur météo de l’expé nous annonce un cyclone qui s’installe sur l’Inde, et  va amener une grosse perturbation ; il faut revoir les plans de toutes les équipes. L’expérience de Paulo Grobel, notre chef d’expédition est cruciale dans cette phase décisive. Alors que l’équipe « ski-alpi » prévoyait d’installer un Camp 3 vers 6300m pour ouvrir l’accès au Panbari –un presque 7000m- ils resteront à 5200m au Camp 2. Quant à nous, équipe « Trekking Peak » nous pourrons profiter de la dernière journée ou la montagne sera fréquentable en sécurité, pour monter au Camp 2, voire un peu plus haut, sans possibilité d’y dormir. L'objectof est qu'avant que la perturbation annoncée ne s’installe, toutes les équipes, alpinistes, skieurs, porteurs, guides, soient redescendues avec tout le matériel vers Samdo. Nous sommes bien sûr déçus par ce renoncement au sommet, chacun de nous avec sa propre perception de l’urgence et de la pertinence, mais la décision du chef d’expédition est souveraine, réfléchie, et forcément judicieuse. 

Le 22 octobre nous nous lèverons tôt pour quitter le Camp 1 à 2h, dans la perspective de pouvoir poursuivre l’ascension un peu plus haut que le Camp 2 avant de redescendre. Nous sommes 3 cordées de 2, quatre cafistes et deux guides népalais à nous lancer sur cet objectif. Les 2 premières cordées arriveront au Camp 2 à 5800m vers 7h15 suivi de la troisième cordée à 8h00. Les skieurs et les alpinistes de l’autre équipe, partis du Camp 2 le matin, sont là-haut en direction des sommets à plus de 6000m qu’ils réussiront, à défaut de gravir le Panbari, ce presque 7000. Trois d’entre nous poursuivront un peu plus haut mais vers 6050m les dernières énergies consommées et les contraintes horaires s’imposant nous redescendons tous au Camp 1 à 5200m ou nous arrivons vers 15h00, la position allongée sous nos tentes sera alors l’option commune adoptée… 

Là-haut, au Camp 2 nous avons recroisé les 3 italiens une dernière fois, toujours optimistes dans leurs objectifs. C’est une semaine après que nous apprendrons le décès de 2 d’entre eux, retrouvés dans leur tente au Camp 1, recouverts par 2 mètres de neige, le troisième d’entre eux qui avait rejoint le Camp de Base pour y soigner une jambe, aura eu la vie sauve in-extrémis. On ne plaisante pas avec les conditions nivo-météo à ces altitudes, la décision de Paulo était la bonne. Le 23 octobre notre redescente au Camp de base à 4700m est éprouvante et entachée d’une chute heureusement sans gravité conséquente. Elle fera l’objet d’un Retex une fois en France. Le 24 octobre nous sommes à Samdo à 3800m, de retour dans le monde du trek, les corps et les esprits chargés d’émotions et de cette expérience en très haute altitude qui, nous le percevons, laissera des traces dans nos vies. 

Quant à l’équipe « ski-alpi » ils seront de retour à Samdo le lendemain, juste à temps pour repasser le Larky Pass à 5100m avant d'importantes chutes de neige et rentrer dans les temps sur Katmandu. Préparation, réflexion, décisions, organisation, cadencement, il y a ici des leçons que nous pourrons appliquer dans nos alpes, nous les retiendrons.

^^ Montée au Camp 1

^^ Sous le Camp 1

^^ Le Camp 1 à 5200m

^^ En direction du Camp 2

^^ Camp 2 à 5800m

^^ Redescente du Camp 2

^^ Préparation de la redescente du matériel

 

De Samdo à la vallée ce la Tsum, aux portes du Tibet

Nous serons donc 5 à parcourir la vallée de la Tsum, à deux semaines d’intervalle. Marc et Vincent jusqu’à fin octobre, Pierre Xavier et JiPé jusqu’à mi-novembre. Cette vallée isolée s’accède par une gorge étroite, un chemin fragile souvent coupé par les éboulements et glissements de terrain, équipé de passerelles suspendues en encorbellement, d’escaliers interminables, où seuls les humains et les animaux de bât peuvent s’engager. Au centre de la vallée un immense plateau agricole, de nombreux villages restés authentiques, une multitude de monastères car nous sommes là aussi en territoire de culture tibétaine, et de part et d’autre les montagnes qui enchâssent cette vallée, avec côté Est les crêtes de la frontière chinoise, à quelques kilomètres à vol d’oiseau. 

Les accès à la vallée restent difficiles. Au fond de la vallée deux cols à plus de 5000m, permettant de passer en Chine, enfin c’est ce que l’on avait imaginé en consultant la carte. Mais sur le terrain chemins improbables, cols ouverts sur décision politique de la Chine 1 mois pour l’année 2025 et 2 mois en 2024, éboulements nombreux, fréquentation quasi nulle, sortir de cette vallée par le haut est bien improbable. De plus, à chaque gros épisode orageux les glissements de terrain dans la gorge d’entrée, ferment la sortie de la vallée par le bas. Lorsque l’accès à la Tsum est condamné naturellement, les hélicoptères deviennent le seul moyen de liaison. Nous l’avons constaté alors que nous y étions déjà entrés, l'arrivée de la pluie ne nous permettant pas de savoir quand les chemins seraient à nouveau praticables. Il est ici prudent de prévoir quelques jours de sécurité pour espérer rejoindre dans le temps imparti la piste de retour vers Katmandu. 

Au monastère de Lamagaon, sur le plateau central, une école ou 24 élèves de 5 à 15 ans, répartis en deux classes, se consacrent à leur formation de moines, ce choix ayant été fait par leurs parents. Enseignement des langues, le népalais, le tibétain et l’anglais, des mathématiques, des matières générales. Les moyens sont rudimentaires, les enseignants sont investis, les élèves sont studieux, l’école c’est 6 jours sur 7, et le retour des enfants dans leur famille quelques fois par an, car nombre d’élèves viennent de loin pour apprendre ici. Une autre culture, amenant à la réflexion, et tellement différente. 

Les confins de cette vallée nous les aurons atteints d’une part au nord à Mu-Gompa, et d’autre part à l’Est à Gumba–Lungdang respectivement monastère et couvent où nous serons hébergés et partagerons les Dal Bhat préparés dans des cuisines typiques avec les légumes du jardin.

Dans chaque lieu l’opportunité de s’imprégner de la vie monastique et de la culture tibétaine, de partager les soirées de prière au son des gongs et de la lecture monocorde des livres de prières tibétains millénaires mais parfaitement conservés. Ce passage dans la Tsum vallée nous a apporté d’autres regards, très complémentaires aux expériences d’alpinisme en haute altitude. Appréhender une civilisation n’est pas chose simple, et ces quelques jours presque initiatiques nous auront été précieux. 

Bien sûr il nous faut aussi vous raconter la montagne, au sein de laquelle est blottie la vallée de la Tsum ! En dehors du plateau de la Tsum tout est vertical. Les sentiers n’arrêtent pas de monter et descendre et si nous faisons 600 m de dénivelé entre le point A et le point B il faut souvent en rajouter 300 pour obtenir le bon dénivelé de l’étape. Sur le sentier : prudence… Mettre un pied en dehors du chemin serait souvent fatal et on se retrouverait dans le torrent 50m ou 400m plus bas. Le hors chemin est plus que compliqué : c’est épuisant et souvent impossible : seuls les yaks s’y trouvent bien. Parfois nous sommes éloignés des hauts sommets à 6000m ou 7000m qui nous entourent (2000m à 3000m au-dessus de nous), parfois nous nous en approchons lorsque nous rejoignons des camps de base. La nuit les étoiles illuminent le ciel et la lune éclaire les hautes montagnes : c’est magique

^^ Accès à la TsumVallée

^^ Sentiers fragiles souvent coupés

^^  Le plateau central, Lamagaon

^^  Un des innombrables Shorten

^^ Moulins a Prières

^^  Moulins a prière hydrauliques

^^ Monastère de Mu-Gompa

^^  Cuisine à Mu-Gompa

^^ Prière du soir a Mu Gompa

^^ Prière du soir a Mu Gompa

^^  Couvent de Gumba-Lungdang

^^ Cuisine à Gumba-Lungdang

^^ Cultures à Gumba-Lungdang

^^  Monastère de Lamagaon

^^ Enseignement à Lamagaon

 

Ghamling et Shyamchet, deux villages aidés grâce au Sherpa trail.

Pierre, Xavier et JiPé, qui resteront 6 semaines, auront l’immense privilège de représenter l’association l’Arbre à Mel qui depuis 2015 avec la pugnacité et l’engagement sans faille de Corinne et David Perrot aident les villages de Ghamling et Shyamchet à se reconstruire après le terrible tremblement de terre de 2015. C’était une grande fierté d’être leurs porte-paroles et de recevoir des 150 écoliers et des villageois un accueil émouvant au-delà de l’imaginable. C’est aussi la concrétisation des participations bénévoles au « Sherpa-Trail », l’évènement qui permet la collecte des fonds destinés à ces villages. Notre journée dans les écoles de Ghamling puis Shyamchet nous a permis de remettre à chaque écolier un kit éducatif qu’ils ont reçu en nous gratifiant de sourires lumineux marquant la conscience de cette chance qui leur est donnée. Chapeau bas pour Corinne, David et tous les bénévoles cafistes qui contribuent année après année à ces actions humanitaires, nous avons rendu hommage à tous lors d’un discours de remerciements. Les cérémonies et les fêtes qui les ont accompagnés nous ont même rendu un peu mal à l’aise : nous étions comme les rois du monde alors que ce que nous donnons est bien peu pour nous et un trésor pour eux.

^^  Danses de bienvenue a Ghamling

^^  Accueil à Ghamling;.. de quoi être émus et génés

^^ Acceuil à Shyamchet

^^  Cour de l'école de Shyamchet

^^  Danses pour ce grand jour

^^  Remise du kit scolaire a chaque élève

^^  Des enfants heureux et fiers

^^  L'équipe enseignante de Shyamchet

^^  Ghamling préparation des kits

^^ Fin de la distribution de nuit à Ghamling

^^ Le soleil se couche sur Ghamling

 

Le volet scientifique avec l’Ifremmont.

Notre groupe Trek n’a pas participé directement au projet d’étude sur le MAM initié par l’Ifremmont, puisque celui-ci était centré sur l’équipe « Ski-Alpi ». Pour autant, nous avons construit et utilisé quotidiennement un document de synthèse, la « Magic-Map Trek » qui reprend les éléments clés du projet d’étude, en particulier pour mettre sous surveillance nos paramètres Physiologiques et Psychosociologiques, dans un format CSV simplifié « Vert-Jaune-Rouge ». De l’expérience de tous cet exercice quotidien est devenu un rituel de partage attendu pour nous préparer, pour comprendre où nous en étions en tant que groupe, pour mieux appréhender l’étape du lendemain, et pour anticiper et adapter nos étapes futures. Il est notable de constater que les « signaux faibles Jaune-Rouge » se sont accentués et multipliés à mesure que nous progressions en haute altitude, sans jamais atteindre les seuils critiques qui nous auraient conduits, en tant qu’équipe, à renoncer à certains objectifs, car les adaptations ont pu être mise en place aux niveaux individuels, avec suffisamment d’anticipation. Nos « Magic-Map-Trek » quotidiennes ont été regroupées dans un fichier unique et seront remises à l’Ifremmont pour information. 

^^  Exemple-Magic-Map-Trek-Recto

^^  Exemple-Magic-Map-Trek-Verso

 

Les népalais et nous.

Bien évidemment cette expédition n’aura pas changé le monde dans lequel vivent les népalais. Ce beau pays est exigeant, dur, et la vie au quotidien n’y est pas facile pour une large majorité d'habitants. Pour autant le projet Népal 2025 de notre CAF permettra à une quinzaine de familles de vivre plus sereinement l’année à venir, à travers l’accès à un salaire, que ce soit comme porteur, guide, muletier, cuisinier, etc … Cette réalité tient au fait que nous étions en « circuit court » avec l’agence népalaise Himalayan Travellers, une petite structure de Katmandu avec qui Paulo Grobel travaille depuis de nombreuses années. Nous n’étions pas dans le monde de Tour-Opérateur avec un projet « inflexible » ou il est demandé dès l’inscription de prévoir des pourboires pour les guides. Le contact avec les népalais était force d’exemplarité pour nous, et pour les guides népalais en formation, l’occasion de partager avec eux nos savoirs, non pas sur leurs montagnes, mais sur l’organisation, la planification, l’anticipation, la préparation des lendemains que nous allions vivre ensemble. Kumari, notre guide népalaise était au travail le soir, après la « magic-map » quotidienne, pour intégrer ces méthodologies, pour pouvoir les partager plus tard avec d’autres, et petit à petit pour animer elle-même les réunions de préparation. Vu d’ici, cela ne semble pas grand-chose, un petit salaire, l’acquisition d’un savoir-faire, mais là-bas c’est précieux, c’est mieux vivre un quotidien avec sa famille, c’est construire un avenir pas à pas dans les métiers de la montagne, où être porteur aujourd’hui est une ouverture pour après-demain vers le métier de guide. Patience, persévérance et  respect, sont des leçons de vie que nous avons partagées, à laquelle nous avons modestement contribués

^^ Kumari guide népalaise travaille une Magic-Map

^^ Repas d'aurevoir chez Bishal, Himalayan-Travellers

 

Présentation au Cairn Début Janvier

Etre préparé à vivre un tel projet est une démarche autant exigeante que passionnante : construction d’un groupe solidaire pendant 9 mois, découverte des plus hautes montagnes du monde, vivre une expédition vers des très hauts sommets, acclimatation à la haute altitude, rencontre avec la culture tibétaine et la religion tibétaine, rencontre avec les enfants népalais des montagnes et leurs yeux heureux, apport de travail pour des familles népalaises , contribution à la recherche sur le MAM, apprentissage de la Magic-Map à nos guides népalais, observation du décalage de niveau de vie la bas dans les montagnes avec notre société où souvent tout est tellement plus facile et confortable pour beaucoup.

Au regard de ce que nous avons vécu, nous serons vraiment heureux de partager avec ceux qui le souhaitent des tranches de vie de cette expédition. Une soirée envisagée début janvier sera annoncée à l’agenda.  

Article coécrit par Xavier et JiPé, avec les contributions de l'équipe

Crédits photos :  l'équipe Trek 

 

ALPINISME / CASCADE DE GLACE

Été comme hiver, la commission Alpinisme vous accompagne pour découvrir la haute montagne.

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