Petite Meule blottie aux pieds des Grandes Arves
Le 25.03.2024, par ValerieR, 1 commentaire
Basse Gerbier (2553m)…quel nom mal approprié pour ce sommet idéalement situé au pied des Aiguilles d’Arves !
basse XII° siècle, du bas latin bassus, est un adjectif signifiant « bas, peu élevé, qui n’atteint pas la hauteur ordinaire ou normale des objets de même genre » (Dictionnaire de l’Académie Française).
C’est un fait : comparée à ses géantes voisines*, La Basse Gerbier fait figure de Petit Poucet.
gerbier, racine pré-celtique gar signifiant « rocher ». Le Dictionnaire de l’Académie Française note la première occurrence au XII° siècle : garbe, jarbe, issu du francique garba : amas de meules.
Les Aiguilles d’Arves* :
Aiguille Centrale 3513 m, gravie pour la première fois en 1839 par les frères Magnin.
Aiguille Méridionale 3514 m, gravie par Coolidge en 1878.
Aiguille Septentrionale, Bec Nord (3364m) et Bec Sud (3358m), reliée à l'Aiguille Centrale par le Col des Aiguilles d'Arves (3163 m), également appelée « Tête du Chat » mais renommée ce jour « La Grenouille » par Julien.
Ce dimanche 24 mars 2024, la météo nous invitait à rester loin des précipitations annoncées et surtout de JourBlanc, ce grand ennemi des oreilles internes de Nicolas.
Bravant la pluie chambérienne et honorant le rendez-vous trop matinal, 9 CAFistes et 6 paires de peaux se retrouvèrent fraichement réveillés et secs à Le Chalmieu pour un départ skis sur le sac à 8h30.
Depuis Le Chalmieu (1550m), nous avons suivi le chemin de randonnée jusqu’au Plan Mortan. Là, une erreur d’estimation visant à rester loin du fond du talweg nous a fait prendre 100m au-dessus et plus à l’Est que la trace initialement prévue car le profil du terrain menaçait de nous enfermer.
Les encadrants se concertent pour rectifier la visée ...
...pendant que le groupe profite de la neige.
Quelques mètres descendus en peau et quelques remontées aux conversions efficaces à couteaux nous conduisent aux chalets des Manches, invisibles silhouettes voilées par les nuées. Nous y traversons la passerelle du Ruisseau Pradin pour accéder à La Motte et entamer la crête menant à la Base Gerbier.
Le groupe progresse en « élégantes circonvolutions » (Sarah) vers cette Petite Meule de neige transcendée par un Soleil radieux.
Julien, enfin sorti des pistes de ski, s'émerveille malgré la fringale des derniers 100m
Le spectacle ébloui les traceuses
Nicolas savoure sa victoire sur JourBlanc.
Exquis spectacle réconfortant notre choix de ne pas avoir abandonné malgré le manque de visibilité ralentissant la progression et affligeant le moral des traceurs.
Le choix de la descente entre pentes joueuses du Ruisseau des Mulatières ou pentes plus douces du Ruisseau de l’Olletaz est rapidement tranché par les stratus revenant sur nous : Julien reprend la trace de montée sur la croupe jusqu’à la passerelle (2119m) puis nous empruntons le GR où la neige plus ou moins préservée jusqu’à la Source captée (1758m).
Les crochus et les zones humides accueillent nos chaussures pour une descente printanière.
Bref, un beau dimanche en collective du CAF !
Photos : Anne-Lise et Sarah
Texte : ValéR
