Ne la cherchez pas sur skitour ou ailleurs, l'antécime de la pointe bella cha n'existe pas. Il faut l'imaginer, et surtout la découvrir, faire la trace jusqu'à elle, car aucun aventurier n'y est allé depuis les dernières neiges.

    En ce dernier samedi de mars, Jacques a envie d'aventure.

A la Chartreuse du Reposoir, la team du jour s'ébat dans la foule des randonneurs, mais heureusement, dès le sommier d'aval, nos traces divergent. A la combe d'Oulette, on retrouve enfin la montagne sauvage. Mais sous les premiers rayons du soleil, la combe Marto paraît bien plus accueillante que l'itinéraire de traversée choisie par Jacques. 

Après des échanges un peu dubitatifs, mais sereins, les cafistes se reforment en colonne, et partent avec quelques couteaux quand même, dans les coulées d'avalanche.

"Débonnaire" dit Christophe.

Certes, avec la neige fraiche, la future descente paraît prometteuse... Encore faut-il monter !!! Surtout dans la trace vraiment raide d'Igor. Correct, mais viril. 

A mi-pente, le peloton se fait doubler par MM. dreylepentu & co, qui tentent, mais en vain, de rattraper notre échappé du jour.

C'est donc en solo, qu'Igor découvre l'antécime de Bella Cha. Son arrivée donne un film en Go Pro, qui vaut le prix 2014 incontesté de la meilleure video de l'année. 

Seul, face au Mont-Blanc, Igor attend patiemment le reste du monde, en faisant des selfies. Mais quand le peloton arrive groupé, ça crée vite un bouchon sur la fine arête de Bella Cha !

Insensible au gaz, Catherine pose un "pas dans le vide", très rock'n roll, entre Mont Blanc et Pointe percée, puis vient le tour de Jacques, Sylvie, Marcel et wam, plus frissonnant, sur l'arête, et pas très fier.

Au cours du repas, Catherine, très inspirée, baptise l'antécime : "das ribathorn". Comme toute l'assemblée, j'adhère, sauf Jacques, trop modeste.

Après le dessert, on se lance gaiement dans le toboggan de Bella Cha et sa neige poudreuse vierge totalement inespérée ! Sous l'oeil esthète de Christophe, les skieur(se)s déchainé(e)s attaquent les pentes, en sautant les quelques reptations. 

 Les virages s'enchaînent au moins 2 par 2, et jusqu'au bar de la place du reposoir, au nom évocateur.

Ciao, bella cha. Là-haut, y avait de l'aventure. Merci à tous, à Jacques, à Catherine et Igor pour les photos et vidéos ! 

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